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Gado Bemah: « Les déchets ont de la valeur »

La rédaction a rencontré Gado Bemah, promoteur du recyclage des déchets plastiques, responsable de Green Industry Plast Togo,  de l’ONG STADD,et le seul jeune Togolais sélectionné dans la catégorie « Environnement » pour  les Prix Jeunesse Francophone 3535. Celui qui recevra son prix  lors d’une cérémonie prévue du 09 au 11 novembre 2018 à Abidjan,  revient sur son engagement, sa détermination, sa volonté et son ambition pour la protection de l’environnement et de l’assainissement des villes pour un cadre de vie sain pour tous.

Qui est Bemah Gado

Gado Bémah C’est juste simplement un jeune togolais qui est né au nord du Togo et qui par les études est arrivé à l’université de Lomé  et actuellement vit à Lomé et qui s’est donné pour tâche d’apporter sa contribution en matière de gestion des déchets et d’assainissement des vivres à travers des stratégies  qu’il a mis en place et des structures qu’il a essayé de mettre en place et donc au nombre de ces structures on cite l’ONG Sciences et Technologie Africaine pour un Développement Durable (STADD), le Club des Amis des Plages et Océans(CAPLO) et la société  Green Industry Plast Togo donc du coup, nanti d’un master recherche en géologie environnementale, je me suis entièrement intéressé à la gestion des déchets dans les plus grande villes du Togo.

Alors pourquoi le CAPLO ?

Le club CAPLO, le club des amis de plages et des océans c’est un club que j’ai initié de concert avec l’ambassade des Etats-Unis en septembre 2017 dernier. L’objectif de ce club c’est de pouvoir mobiliser les énergies de l’ensemble des structures qui s’intéresse à la question des places et des océans et qui ont un intérêt économique lié directement aux plages et à la zone côtière est notamment les entreprise en bordure de la zone côtière  les restaurants les hôtels qui ont des ouvertures sur la plage et puis les structures de l’état qui ont la charge de la gestion de l’environnement  notamment  le ministère de l’environnement et les ressources forestières,  les institutions diplomatiques étrangère comme les ambassades qui sont en bordure et d’autres institutions qui sont un peu en retrait de la plage mais qui s’intéresse à la  gestion de plage notamment la délégation de l’union européenne et d’autres institutions qui ont un intérêt particulier pour l’assainissement de ses plages.

L’ambassade des Etats-Unis avec qui nous travaillons depuis 2012 sur la journée mondiale des océans et qui s’intéresse spécifiquement à cette question de protection des zones côtières et océans donc c’est à partir de cette image là que nous sommes dit que une seule action c’est comme une seule  goutte d’eau à la mer donc il faut renforcer, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs afin de pouvoir constituer une force pour apporter une intervention assez efficace et intéressante sur la zone côtière et c’est par rapport à cela que avons essayé vraiment de mettre en place ce club qui regroupe les structures de l’administration publique, les structure du secteurs privée notamment les entreprises et les sociétés en bordure de mer les structures de la diplomatie étrangère  notamment les ambassades et les représentations diplomatique présente au Togo et les organisations de la société civile, notamment les ONG les associations qui font partir de caplo ‘’ club des amis des plages et des océans’’ et dont l’objectif est profondément d’atteindre ou d’assainir  la zone côtière et les plages pour avoir un environnement sain dans ces milieu et motiver le tourisme le secteur touristique et protéger les ressources aquatique et marine.

Depuis vous êtes lancé dans la protection de l’environnement et surtout avec votre Association CAPLO pour la protection de la plage, d’où vient cet engagement ?

 

Il faut se dire que vivre dans un environnement sain c’est un droit à tous les citoyens que ce soit togolais ou du monde entier et mon engagement tire sa source vraiment de cet objectif de pouvoir offrir un environnement sain a la communauté qui m’entoure et puis apporter aussi ma contribution à la résolution des problèmes environnementaux donc je me suis toujours intéressé à la question de l’environnement c’est pour ça quand je suis arrivé à l’université la 1ère des choses était de mettre en place une association qui promeut l’environnement et qui permet de protéger efficacement cet environnement enfin d’offrir à la population un environnement durable et c’est dernier temps nous sommes réellement menacé par les changement climatique et ces changements climatiques qui nous sont autre chose que les conséquences des problèmes posés par des humains dans tous les continents partout de le monde en entier à travers le secteur industrielle l’évolution industrielle, a des comportement malsain non respectueuse de l’environnement, à travers les déboisements anarchique n’importe comment à travers les jets d’ordures n’importe comment dans les grandes villes même le déversement des déchets nocives dans les océans et c’est cela qui a provoqué ces changements climatique et que aujourd’hui l’homme se trouve dans des situations très difficiles et n’arrive pas à s’en sortir et moi je suis sensible à tous ses phénomènes et donc je me suis intéressé et je suis profondément engagé sans condition sans intérêt particulier mais dont le but final c’est de pouvoir apporter ma contribution pour la résolution de ce problème global, problème mondiale qui touche tous les pays dans le monde entier voilà ce qui me motive ce qui me l’énergie de pouvoir m’engager de façon volontaire et bénévole.

Mais malgré cet engagement à protéger les Océans et la plage, les gens continuent toujours à salir la plage

Malgré cet amour cet engagement pour l’environnement et ce travail concret que nous réalisons tout au long de la côte togolaise pour apporter notre contribution à son assainissement il y’a toujours des gens continue toujours par posé des actes malsain pour polluer cet environnement il suffit seulement de se déplacer les dimanches dans soirée à partir de 14 h jusqu’à 18-19 h voir 20 h pour voir la foule qui se trouve à la plage de Lomé au-delà de la plage de Lomé il y a des places tout au long de la côte togolaise jusqu’à Aného il faut juste faire un déplacement pour constater la foule qui se retrouve là et cette foule dès que il y a la présence humaine quelque part il faut savoir qu’il y aura de la consommation et qui dit consommation dit usage des sachets plastique, des objets que finalement on va finir par laisser sur ces espace de loisirs que nous allons retrouver de parfois propre et que nous retrouvons avec un visage très  malsain mais je me dis que c’est parce que ces personnes qui pose ces actes n’ont pas encore compris l’enjeu qui est derrière tout cela  et il ne savent pas leur actes qui pose apport pour l’environnement et si jamais il y’avait pas des gens comme nous pour le mettre au propre pour les assainir ils ne retourneront plus après 2-3 semaines ils ne pourront plus retourner parce que à chaque fois qu’ils vont aller déposer ces ordures ça va s’accumuler jusqu’à un moment donné ça deviendra ordure et ils n’auront plus espace de plages je me dis que ce sont des sensibilisation qui ne sont encore atteint et progressivement ce que nous sommes en train de posé comme actes va finir par donner les fruits un jour les gens vont finir par comprendre vraiment ce que c’est que la protection des plages et a un moment donné ça va complètement s’arrêter nous auront une plage saine toute notre vie donc c’est une question de temps et nous allons parvenir mais nous devons poursuivre les sensibilisations et ne devons pas abandonné ce que nous faisons parce que les gens vont toujours pour salir, nous devront poursuivre ce que nous sommes en train de faire progressivement changer les comportements parce que ce sont des comportements qui sont acquis pendant des années et ça ne peut pas s’abandonner tout d’un coup même si on reçoit l’information aujourd’hui que ce qu’on faisait n’est pas bon pour changer d’habitude ça prend forcement du temps donc nous espérons forcement que ça va se régularisé et que les gens vont changer de caractère et de comportements.

L’ONG STADD intervient dans le recyclage et la transformation dont vous êtes aussi le Directeur General, parlez-nous de l’ONG

 

L’ONG STADD, science et technologie africaine pour un développement durable est une association que j’ai mis en place en 2011 à l’université quand j’étais a l’université de Lomé j’ai mis en place pour mobiliser les jeunes à prendre en compte les actions de l’environnement pour pouvoir apporter aussi leur contributions à l’édification de leur pays avec la protection de l’environnement et évidemment nous intervenons dans le domaine de l’environnement, l’assainissement, la santé et entrepreneuriat social et nous sommes appelé depuis notre création à la protection de l’environnement nous avons menés pas mal d’action en matière d’installation des poubelles dans les établissements scolaires les sensibilisations des élèves dans les établissement scolaire dont de poubelles de nettoyages des espaces publique  de l’université de Lomé etc.

Nous avons fait pas mal d’activité nous avons fait des formations nous avons beaucoup formés les jeunes en matière de protection de l’environnement et des enjeu du développement durable nous avons également mis en place une stratégie de  gestion rentable des déchets qui permet aux gens de s’intégrer facilement ou de participer facilement à la gestion de leur déchets qu’ils produisent à la maison en mettant en place les objets de récupération au sein des déchets et nous avons trouvé que c’est une solution innovante qui permet au gents de participer de façon volontaire la gestion des déchets et donc grâce à ce projet de 2014 à 2018 nous avons pas mal impliqués les ménages et aujourd’hui  nous pouvons évalué plus de 1000 à 1500  ménages impliqués dans la préparatoire sélectives des déchets et à des fins de vente dans notre cendre nous avons pu intégrer les enfants dans les établissement scolaire qui essayé de jeter les objets un peu partout n’importe comment à pouvoir les collecter et nous les envoyer dans notre site de récupération que nous achetons.

Nous avons également mobiliser beaucoup de femmes à s’intéresser au tri sélectives des déchets depuis la source pour nous envoyer sur les sites de récupération et nous permis aussi a beaucoup de jeunes de se créer des emplois en s’installant dans les quartier et en collectant les déchets pour venir nous en vendre sur les sites.

C’est notre façon à nous de  trouver la solution à la question de déchets   parce que demander aux gens de ne pas jeter sans pour autant les proposer une solution qui leur permette de pouvoir vraiment éviter de jeter ça ne servira à rien donc nous on dit de ne pas jeter et on propose une solution une alternative sur laquelle ils peuvent se baser et ne pas jeter les déchets donc voilà ce que nous avons pu à notre niveau.

Nous récupérons ces déchets et nous les transformons en objets utilisés qui est réutiliser dans la nature, nous n’avons pas encore des machines qui permet de produire les objets mais nous avons des partenaires à qui nous livrons la machine première.

Quelles sont les objectifs de cette ONG STADD

Les objectifs de l’ONG STADD est d’assainir l’environnement, créer les emplois pour les personnes défavorisées et vulnérables ; aider à résoudre les problèmes de santé lié à la gestion des déchets et puis renforcer l’économie du pays à travers la promotion du recyclage et de réutilisation des déchets.

 

D’aucun dira aujourd’hui que l’argent se trouve dans les dépotoirs. Que répondriez-vous à cette inquiétude ?

C’est un milieu qui éprouve assez de difficultés car s’adonner au travail des déchets n’est pas du tout facile mais il faut noter que ces dernières années les gens ont pris conscience de la valeur  que vaut la réutilisation des déchets dans la préservation des ressources en cours d’épuisement dû à la population de plus en plus conséquente.

Vous avez installé pas mal des maisons de recyclages à plusieurs lieux dans la ville de Lomé, ou trouvez-vous les forces et les moyens ?

Il faut trouver une solution à la réutilisation des déchets puisque nous sommes à l’état primitif par rapport aux autres pays dans lesquelles les déchets valent de l’or. L’ONG STADD a fait des installations d’unité de récupération de déchets dans plusieurs quartiers de Lomé puis un centre de recyclage à Avenou.

ELITE D’AFRIQUE….

Les  moyens de départ étaient centré sur la motivation, l’engagement, notre savoir-faire et sur plusieurs stratégies à travers la mobilisation des jeunes s’intéressant à l’environnement. Ensuite nous avons commencé l’étape de collecte et de revente des déchets plastiques puis la formation de ces jeunes dans des centres.

Nous avons à ce effet sollicités l’appui des institutions étatique comme la Mairie de Lomé, les partenaires financiers comme la PNUD, le SCAC, le FAEIJ et tant d’autres qui nous ont apportés leur divers soutien financier pour la suite de nos travaux.  Je remercie la Mairie de Lomé et les autorités municipales.

Ces lieux sont géré par des jeunes, des diplômés…mais aujourd’hui on sait que la majeur partie de la jeunesse veut rester dans les bureaux… comment avez-vous arrivé à les convaincre à embrasser ce travail un peu pénible…

Oui des jeunes que nous engageons sont la plupart des jeunes diplômé, contrairement à la conception qu’on fait du jeune qu’il s’intéresse au bureau etc. ce n’est pas réellement le cas. Qu’est-ce qui pousse les jeunes à s’intéresser au bureau, parce que ils ne savent que faire ça c’est ce dont on les a appris à l’école à part ça il ne peut rien.

Les connaissances livresques qu’ils ont à l’école ne leurs permettent pas d’approcher autre chose que de chercher un bureau c’est dans un bureau qu’on va leur montrer ce qu’il faut faire ce qu’ils vont faire ce qu’ils doivent faire pour pourvoir survivre. C’est pourquoi on pense que les jeunes s’intéresse au bureau c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé un travail sur le terrain.

On les a pas mis à la valeur et comme on ne les avait pas montré à créer, aussi ils ne savent pas créer et ils n’attendent que les ordres de quelqu’un pour se mettre au travail et donc voilà pourquoi nous mettons de difficulté à avoir des jeunes motivé qui veulent faire le terrain et qui se donne à cette activité.

Je crois que c’est un faux débat de dire que les jeunes ne s’attendent que des boulots dans les bureaux.  C’est parce que ils ne savent pas créer ils ne savent pas faire autre chose que ce qu’on peut leur proposer dans un bureau.

Si les jeunes s’intéressent aux fonctions public, c’est parce que dans leur parcours scolaire, ils n’ont appris que cela. Ils ne bénéficient pas des travaux de terrains ou pratiques. Ce qui ne leur donne pas l’envi d’entreprendre mais plutôt espérer des fonctions publiques ou bureautiques. J’invite les jeunes à s’investir dans le développement public à travers les ONG et les entrepreneuriats.

Ce travail louable que vous faites, est-ce que le gouvernement vous assiste et comment ?

Alors aujourd’hui nous ne pouvons pas dire que le gouvernement ou l’état togolais ne nous soutien pas parce que nous bénéficions vraiment de l’appui de la mairie de Lomé et nous remercions et nous ne cesserons jamais de remercier la marie pour ce qu’il a fait pour nous et par rapport à l’accompagnement technique en terme d’autorisation et par rapport également à son appui matériel qu’il nous fait, donc nous bénéficions des infrastructure de la mairie pour pouvoir menés nos activités et nous remercions vivement la marie l’autorité municipale qui ont bien voulu faire confiance à l’ONG STADD que les activités que nous sommes en train de réaliser et nous les en remercions beaucoup et nous pensons que c’est une bonne initiative une bonne chose qu’ils sont en train de faire et nous les invitons à faire d’avantages. Et au-delà de la marie, nous voulons aussi que d’autres collectivités s’intéressent à nous et puis on va collaborer ensembles sur toute l’étendue du territoire nationale.

Quels sont vos messages, conseils et projets d’avenir surtout pour votre engagement à sauver la capitale des dépotoirs sauvages ?   

Oui, les conseils que je peux donner c’est de dire à la jeunesse que nous avons une potentielle c’est de l’inviter à s’impliquer à la chose publique, à s’impliquer à l’accompagnement dans le développement et d’aimer profondément le pays dans le secteur de gestion de déchets.  J’invite tous les ménages et tout le monde à savoir que un déchet n’est plus un déchet. C’est un cycle de recyclage de réutilisation donc que chacun puisse se mettre dans un dynamique afin de pouvoir venir à bout de ce problème de déchets qui pollue les milieux urbains, qui handicape fondamentalement le développement des villes, parce que une ville pleine de déchets je ne vois pas qu’il y a un investisseur qui va s’y intéressé.

Chacun a besoin d’un cadre de vie sain et un environnement favorable pour pouvoir développer les affaires donc je pense que progressivement ça commence par intégrer dans la tête des gens que le déchet est réutilisable et donc je pense que nous allons pouvoir réduire ce problème.

Pour moi c’est un honneur de pouvoir poursuivre cette initiative non seulement au niveau de la capitale de Lomé mais aller dans les autres grande villes du pays et même voir à l’extérieur du pays parce que j’ai tenu des conférences ici avec les jeunes Africains et la plupart des jeunes sont intéressé par le modèle que nous appliquons à Lomé et veulent aussi l’expérimentez ailleurs et je reçois les invitations même si je ne suis pas encore sorti pour aller répondre à ces invitations. Je pense que c’est un grand plaisir pour moi d’apporter mon expérience partout dans le pays et au-delà du pays donc nous avons été lauréat de plusieurs prix cette année et la course se poursuit  et nous sommes toujours présélectionné pour certaines initiatives que nous entendons la sélection finale donc je pense c’est par rapport à la qualité du projet que nous sommes dans ces courses.  Je pense que les jeunes vont nous emboîter les pas pour que ensemble nous puissions développer notre pays.

Je remercie Elite d’Afrique de m’avoir prêté son antenne pour m’exprimer par rapport à ce projet.

 

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