Paul-Henri Sandaogo Damiba est le nouvel homme fort depuis ce lundi 24 janvier 2022. Avec ses soldats mutins, le lieutenant-colonel a pris le pouvoir détenu il y a encore quelques heures par Roch Marc Christian Kaboré.
Ce lundi 24 janvier courant, les militaires ont annoncé avoir pris le pouvoir. Dans un communiqué lu à la télévision nationale par des officiers en uniforme coiffés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, l’armée du Burkina Faso a annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et l’Assemblée nationale.
Âgé de 41 ans, Paul-Henri Sandaogo Damiba emboîte les pas Assimi Goïta du Mali ou encore Mamady Doumbouya de la Guinée. Il est de la promotion 92 du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) et de la 7ème promotion de l’académie militaire George Namoano de Pô. Cet officier de l’armée burkinabè est un ancien élément de l’ex-RSP qu’il a quitté, après les mutineries de 2011.
Paul-Henri Sandaogo Damiba a été ensuite affecté à Dori comme Commandant du 11ème Régiment d’Infanterie Commando (RIC) avant de rejoindre le 12ème RIC à Ouahigouya, toujours dans la posture de Commandant. Après la tentative de coup d’Etat de 2015, le nouvel homme fort du Burkina Faso a effectué des stages de perfectionnement à l’extérieur du pays avant de revenir pour être nommé Chef de corps du 30ème Régiment de commandement d’appui et de soutien (RCAS).
Surnommé « l’armée », en raison de sa rigueur militaire, l’officier a été ensuite nommé commandant de la 3ème Région militaire, qui couvre Ouagadougou, Koudougou, Fada N’Gourma et Manga, depuis le drame d’Inata.
« L’armée » est également un féru de la littérature. Il est auteur du livre « Armée Ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ? ».
