Pendant que certaines voix se lèvent pour réclamer l’opération des réformes avant les élections locales et présidentielles prochaines, le Nouvel engagement togolais (NET) de son côté, ne voit pas l’importance de ces réformes. C’est du moins ce qu’a indiqué Gerry Taama, président du NET, nouveau député à l’assemblée nationale ce vendredi sur la radio Metropolys.
Car pour Gerry Taama, il n’y a pas de rapport possible entre les points des réformes que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition a validés à l’Assemblée nationale sur la base des propositions de l’expert constitutionnaliste sénégalais et les élections locales.
« Les points des réformes qui ont été validées par la C14 à l’Assemblée nationale n’ont absolument aucune relation avec les élections locales. La limitation de mandats, les élections à 2 tours et la recomposition de la Cour constitutionnelle n’ont rien à voir avec les élections locales. Elles sont organisées pour des circonscriptions locales et l’organe en charge du contentieux de ces élections est la Cour suprême », a-t-il souligné sur la radio Metropolys.
A la question pourquoi les réformes ne sont pas faites dès la prise de fonction de la nouvelle législature comme beaucoup, notamment le NET, l’ont clamé, le président du groupe parlementaire NET-PDP tente de justifier la situation.
« Nous souhaitons que les réformes soient faites dans les meilleurs délais. Au groupe parlementaire NET-PDP, nous parlions de jours. Mais à nous tous seuls, nous ne faisons pas le poids pour convoquer une session extraordinaire. Nous aurions souhaité qu’on aille vite mais nous n’avons pas la main », a-t-il avancé.
Selon lui, l’opposition parlementaire à la nouvelle Assemblée nationale ne dispose que de 14 députés sur les 91. Et pour convoquer une session extraordinaire, il faut la majorité des députés ou que le président de la République se décide à le faire.
« Si nous n’avons pas l’adhésion des députés UNIR, nous ne pouvons pas convoquer une session extraordinaire », a-t-il ajouté.
L’autre raison qui justifierait la chose, a-t-il relevé, c’est l’absence des commissions parlementaires, notamment la commission des lois. Il faut soit que la décision vienne du pouvoir en place ou carrément, les Togolais doivent attendre le 2 avril qui est la date de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année en cours.
Si la situation est telle qu’elle, Gerry Taama ne trouve qu’un fautif : la coalition des 14 partis politiques de l’opposition. « Nous sommes là parce que des gens ont mené des faux combats. On a perdu des vies humaines, on a été tapé par le soleil et maintenant on se rend compte qu’on a tout perdu », a-t-il souligné.
Avec Globalactu.com