Des données récemment publiées par treize pays, dont le Togo, ont permis d’identifier près de 500 substances chimiques dans les granulés de plastique recyclé, notamment des pesticides, des produits chimiques industriels, des PCB et d’autres substances toxiques.
En effet, on note, dans les granulés provenant du Togo, un échantillon du Togo a été analysé pour une large gamme de produits chimiques cibles. Au total, 167 substances chimiques ont été détectées dans l’échantillon.
Les résultats indiquent que le matériel source comprenait par exemple: Des plastiques provenant de l’électronique et contenant des retardateurs de flamme Des récipients contenant divers types de pesticides et de produits pharmaceutiques
Des récipients de produits de soins personnels Vous trouverez ci-joint notre note d’information contenant les résultats complets.
Ces données sont d’autant plus pertinentes que des représentants du gouvernement du Togo participeront aux négociations du traité mondial sur les plastiques qui se tiendront au Canada dans le courant du mois d’avril.
Lors des négociations du traité, certains pays favorisent des approches qui s’appuieraient sur le recyclage des plastiques comme outil important pour résoudre la crise des plastiques. Mais les nouvelles données viennent s’ajouter aux preuves de plus en plus nombreuses que le recyclage des plastiques est un vecteur de propagation des produits chimiques toxiques et ne doit donc pas être considéré comme un outil utile dans la lutte contre les menaces sanitaires et environnementales que représentent les plastiques.
Les substances chimiques présentes dans les plastiques recyclés peuvent déjà nous rendre plus vulnérables au cancer, aux maladies cardiaques, aux troubles de la reproduction, au diabète, à l’obésité et à d’autres problèmes de santé graves.
« Les plastiques sont fabriqués à partir de produits chimiques toxiques, de sorte que lorsque le plastique est recyclé, ces produits chimiques se retrouvent dans le matériau recycle », a déclaré M. AMEGADZE Kokou Elorm, Directeur Exécutif de Les Amis de la Terre-Togo. Nous ne pouvons pas nous débarrasser du problème des plastiques toxiques par le recyclage ».
Dans le cadre d’un réseau mondial de groupes d’intérêt public œuvrant pour un avenir sans produit toxique, Les Amis de la Terre-Togo a acquis des plastiques recyclés (appelés granulés de plastique) auprès de recycleurs à petite échelle et les a fait analyser pour déterminer la présence de produits chimiques toxiques. Les tests ont été effectués par un groupe de scientifiques en Suède, en Allemagne et au Danemark, et les données ont été publiées récemment.
De nombreux rapports antérieurs ont montré que le recyclage du plastique est un vecteur de diffusion de produits chimiques toxiques. Les plastiques sont composés de 16 000 produits chimiques, dont au moins 25% sont connus pour leur toxicité, et pour la plupart des produits chimiques restants, il n’y a pas d’informations sur leur impact sur la santé humaine ou l’environnement. Les plastiques recyclés peuvent également contenir des contaminants chimiques provenant de la manière dont les plastiques d’origine sont utilisés. Par exemple, si des conteneurs de pesticides en plastique sont recyclés, les pesticides toxiques peuvent se retrouver dans le matériau recyclé. De plus, le processus de recyclage du plastique peut créer de nouvelles substances toxiques, ajoutant ainsi encore plus de produits chimiques au plastique recyclé.
À l’heure actuelle, il n’existe aucune exigence internationale en matière de surveillance des substances chimiques contenues dans les plastiques recyclés ou de mise à disposition du public et d’accès à la teneur en substances chimiques des matériaux et produits en plastique. Cela signifie que la propagation des substances chimiques contenues dans les plastiques recyclés est actuellement intraçable et incontrôlable. Des contrôles internationaux sont nécessaires en raison de l’ampleur des échanges internationaux de produits chimiques, de plastiques et de déchets plastiques.