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Mieux comprendre le vendredi saint chez les Catholiques

Le vendredi saint commémore le chemin de croix et la mort du Christ sur la croix. L’Eglise catholique, par exemple, propose deux liturgies spécifiques de cette journée: le chemin de croix et l’office de la passion.

Le chemin de croix, généralement célébré à 15h, le vendredi, consiste à se déplacer derrière une croix de bois, portée par le pasteur puis par les fidèles, tout au long de «14 stations». Elles sont souvent matérialisées dans les églises, par des tableaux représentants les différentes étapes de l’agonie du Christ jusqu’à sa mort sur la croix. Et donnent lieu, à chaque fois, à une méditation spécifique, suivie d’une prière.

L’office de la croix, en fin d’après-midi, propose une lecture de l’Evangile racontant la passion du Christ, puis une vénération d’une croix en bois que les fidèles viennent embrasser en signe de respect. Suit une communion eucharistique mais sans consécration, les hosties consacrées sont celles de la veille. Elles ont été conservées dans une réserve, symboliquement hors du lieu de culte proprement dit. La liturgie est d’une sobriété extrême, sans salutation, ni fioriture. Le silence y tient une place essentielle.

Toute magnificence est bannie

Le matin du vendredi saint, l’office des ténèbres aura d’ailleurs fini de dépouiller l’église de tous ses parements déjà pour partie retirés après la messe du jeudi saint, pour ne laisser que l’autel nu, toutes les croix étant cachées sous un voile. Le tabernacle – lieu de conservation des hosties consacrées «présence réelle» du Christ dans la foi catholique – est vide, porte ouverte, pour laisser voir cette «absence». Les éclairages doivent se réduire au strict nécessaire. Toute magnificence est bannie. Tout cela a pour but de signifier le dénuement de l’agonie et de la mort du Christ abandonné de tous ses disciples et l’abattement de ses fidèles, en deuil, dans l’Eglise.

La visite d’une église ce jour-là frappe par ce vide. C’est ainsi que l’ancien archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, d’origine juive, raconte qu’il était entré, non chrétien, dans une église un vendredi saint et qu’il avait alors été mystérieusement frappé par cette «absence du Christ», expérience mystique du ressenti de l’absence d’une présence de Dieu, qui le conduira ensuite à la reconnaître le Christ «présent» dans l’eucharistie catholique. L’amenant alors à solliciter le baptême catholique.

L’Eglise demande en outre le vendredi saint à toute personne majeure à l’exception des femmes enceintes, des malades, des vieillards – «le jeûne et l’abstinence» comme pour tous les vendredis de carême. Abstinence de viande et jeûne en sautant au minimum un repas et en se privant volontairement de quelque chose que l’on aime particulièrement consommer. 

Source Figaro

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