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Moussa Sow : Deux présentations réussies au Sénégal

Lors de l’exposition « Mon Valence à Moi » organisée par la Cavéa en novembre dernier, les œuvres présentées étaient autant de cadeaux faits aux visiteurs par les Valenciens qui montraient leur attachement à notre village. Ce jour-là, chacun pouvait aussi découvrir un long poème déroulé sur la pellicule d’un film : l’auteur de ce poème, qui le déclama lors du vernissage, remplissant d’émotion les auditeurs, est un jeune slameur sénégalais de Dakar, Moussa Sow, venu pour travailler son livre, son CD et son clip, à Valence-sur-Baïse, illustrant ainsi ses textes slamés de paysages gersois.

Tout récemment, à Dakar, ont eu lieu les présentations de ses productions qui reçurent un accueil chaleureux, assorti d’excellentes critiques.

Le samedi 09 février 2019 avait lieu aux éditions de l’Harmattan à Dakar, la présentation du premier livre de Moussa Sow : « Ressentis » est un recueil de 50 poèmes. Le maître de cérémonie, El Aziz Gueye menait son déroulement avec brio et compétence. Devant un public nombreux (plus de 150 personnes dont de nombreuses personnalités, notamment du monde littéraire), le jeune écrivain, très ému, pouvait être légitimement fier de son travail. Abdoulaye Diallo, directeur de l’Harmattan, accueillait ses invités et se montrait très élogieux envers Moussa, « N’importe qui n’est pas édité ici ». A la tribune, l’auteur était entouré de Tafsir Ndické Dièye, écrivain de grand renom qui a exposé une biographie de l’auteur ; Madame Fatou Yelly Faye, une des plus grandes poétesses actuelles au Sénégal, qui a dit combien elle estimait Moussa et reconnaissait, en lui, la marque d’un grand poète ; Jean-Pierre Puyal, adjoint au maire, en charge de la Culture de Valence-sur-Baïse dont l’aide apportée à Moussa a été vivement saluée et qui a retracé, avec émotion et finesse, sa rencontre avec Moussa, il y a presque deux ans pour arriver à cette réalisation ; Ndongo Mbaye, écrivain qui a livré une analyse très pointue de l’œuvre présentée, n’hésitant pas à comparer Moussa Sow à des poètes, tel Senghor, et qui a exprimé tout haut, combien il pensait que « Ressentis » pourrait être étudié au lycée ou même à l’université. Des intervenants se succédaient ensuite pour témoigner : des membres de sa famille comme son oncle Ardo Bâ, son professeur de français, Diouf, Karim Sadji avec lequel il a partagé de belles expériences théâtrales, car Moussa est aussi comédien. Chacun s’accordait à dire qu’il attendait le prochain livre avec impatience et gourmandise.

Le mercredi 13 février avait donc lieu un second événement toujours sous l’égide de El Aziz Gueye. Cette fois, il s’agissait pour Moussa Sow de présenter son CD au Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar. C’est Balla Ndiaye, directeur du Centre, qui accueillait Moussa et ses invités dont Madame Nogaye Diop, responsable de la médiathèque de l’Institut français de Dakar. Il avouait combien il appréciait les morceaux de ce premier CD. Entre chaque prise de paroles des intervenants, Moussa slama un titre ou deux au public (sur une musique remarquée et excellente dont le compositeur est René Sowatché) ; Moussa gratifiait son monde de ses si beaux textes de sa voix profonde, chaude et évocatrice.

Puis ce fut Jean-Pierre Puyal qui retraçait l’histoire de ce CD et du clip, illustrant l’un des titres et : « La Route » que chacun peut retrouver sur You tube (Muwossa). Enfin Massamba Gueye, professeur, conteur, écrivain, dramaturge, félicitait Moussa, disant le travail remarquable qu’il avait fait, produit d’un parcours patient ; il martelait que la culture est la base de tout et que Moussa, en homme cultivé, avait su attendre pour présenter aujourd’hui ce CD, fruit d’une graine semée, il y a de longues années. Massamba Gueye s’autorisait un conte pour illustrer son propos et dire que savoir garder espoir.

Enfin, après un dernier morceau de Moussa Sow, la scène était donnée aux slameurs présents : Thibou, Double Servo, Khanza, Rahim, Black Yay Falle, Moussa, Cathy, Héléna ; on découvrait un Massamba slameur et Fatou Yelly Faye terminait cette scène pleine de spontanéité et d’amitié.

Un cocktail achevait cette seconde cérémonie réussie pour Moussa Sow.

Moussa au micro.JPG
Moussa SOW
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