À la une : Guinée : l’opposition appelle à manifester contre un troisième mandat d’Alpha Conde en 2020
Le président Guinéen Alpha Conde entretient le suspens sur un troisième mandat. L’opposition guinéenne réunis au sein du Front National pour la Défense de la Constitution(FNDC) a appelé à une manifestation contre un troisième mandat du président guinéen, manifestation prévue pour la semaine prochaine.
« Contre le 3è mandat : le FNDC appelle à une manifestation le 14 octobre sur toute l’étendue du territoire national » titre mediaguinee.org. Au sortir d’une réunion tenue le 07 octobre dernier, le coordinateur du front anti-référendum et un troisième mandat pour Alpha Conde, Abdourahmane Sanoh a affirmé «Maintenant que monsieur Alpha Condé a exprimé publiquement le 23 septembre 2019 sa décision de faire un coup d’État constitutionnel, le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) appelle les Guinéens à des manifestations à partir du lundi 14 octobre tant sur le territoire national qu’à l’étranger pour exprimer son opposition totale au projet d’un troisième mandant» rapporte rfi.fr.
Depuis que le chef de l’État a appelé les Guinéens à se préparer pour aller au referendum et aux élections législatives, l’heure est au rappel des troupes pour ses adversaires politiques’’ constate le media français Rfi.
Dans sa chronique sur le site mosaiqueguinee.com, Mamadou Dian Baldé, journaliste et éditorialiste guinéen « craint que la Guinée ne renoue avec ses vieux démons à cause des velléités de changement constitutionnelles nourries par un pouvoir qui semble porter des œillères. » Des manifestations de rue ne seraient donc pas à exclure comme moyen de pression sur le pouvoir de Conakry et « Comme pour dire que la présidence à vie, on en voudrait plus chez nous aussi. Pratique qui sent d’ailleurs de la naphtaline dans la sous-région où les dirigeants ne jurent dorénavant que par l’alternance démocratique » poursuit-il.
A la une également, Lancement du dialogue national au Mali
« Un dialogue national qui se veut inclusif se prépare au Mali. La phase décentralisée de cet exercice a commencé, ce lundi 7 octobre, dans les communes, mais des partis politiques, dont le principal parti de l’opposition, refusent de participer aux travaux, estimant que ce débat n’est pas inclusif», pointe Rfi.
Le média Jeune Afrique, pour sa part estime que ce dialogue faciliterait un possible « réconciliation entre Ibrahim Boubacar Keïta et Alpha Oumar Konaré », l’ancien chef d’Etat malien. Le magazine d’actualité hebdomadaire français lepoint.fr quant à lui met l’accent sur la colère des familles des militaires tués dans des attaques terroristes « Pendant que des centaines de jeunes incendient des pneus sur la route qui mène à la résidence présidentielle, d’autres brûlent des bidons en plastique sur celle qui conduit au palais du chef de l’État.