Deux mois après la fermeture des écoles pour lutter contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire, le gouvernement ivoirien a autorisé la réouverture des écoles le lundi 18 mai dernier. Une semaine après, un élève a été testé positif au coronavirus. Intriguant, son établissement n’est équipé d’aucun dispositif sanitaire de protection.
Les syndicats d’enseignants de Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, ont appelé à une grève de deux semaines après la découverte d’un cas de coronavirus chez un élève, a indiqué samedi à l’AFP un responsable syndical.
“Les cours sont arrêtés depuis vendredi pour une période de 14 jours jusqu‘à nouvel ordre”, a déclaré le secrétaire général du syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire, Ouly Adama, joint par téléphone.
Selon plusieurs sources hospitalières à Yamoussoukro jointes, un élève de terminal du lycée scientifique de la ville a été testé positif au covid-19 et transféré à Abidjan pour être pris en charge.
Selon lui, il n’y a aucun kit de protection ni de dispositif sanitaire dans les écoles à Yamoussoukro. “Même pour les caches-nez (masques), on nous demande de les acheter”.
Le gouvernement a autorisé tous les élèves qui avaient rejoint leurs familles à Abidjan pendant la fermeture à regagner leurs établissements à l’intérieur du pays pour la reprise des cours, ce qui était le cas de l‘élève infecté détecté à Yamoussoukro.
“Il a fait son test à Abidjan le 12 mai et sans attendre le résultat, il est venu à Yamoussoukro le 16 mai. Le lundi 18 mai, l‘élève est allé au cours comme tous ses camarades. Dans la soirée, le directeur régional de la santé de Yamoussoukro a été informé de son résultat positif. Il a été soustrait discrètement et conduit à Abidjan”, a expliqué à l’AFP, un enseignant sous couvert d’anonymat.