Que doivent faire les jeunes pour promouvoir la Paix dans le Monde ?
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la Paix célébrée chaque 21 septembre, une journée instaurée par les Nations Unies depuis 1982, le Togo ne s’est pas fait compté l’événement. Des sensibilisations ont été organisées d’ici et là à l’instar de celle du ministère du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes sur le thème “Renforcer la cohésion sociale pour bâtir la Paix”.
Cette conférence de haut niveau initiée sur la scène Bella Bellow de l’Université de Lomé sous la direction de Myriam Dossou-d’Almeida, Ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, vise à offrir un cadre d’échanges et de dialogue entre des leaders de jeunesse et des décideurs sur la problématique de la paix et de la cohésion sociale au Togo et en Afrique. Le cadre a permis d’instaurer un moment d’interaction directe avec des leaders de la jeunesse sur un éventail de questions sociétales et qui a amené les acteurs à explorer les voies et moyens de mieux renforcer la cohésion sociale au Togo. Les autorités ont profité de partager la contribution du Togo à la paix et la sécurité internationales.
La rencontre modéré par le Prof. Mawussé AKUE ADOTEVI, a permis aux ministres de la communication et celui des droits de l’homme, des experts internationaux et des leaders de la société civile, et quelques centaines de jeunes en présentiel et en ligne à travers les réseaux sociaux facebook et Youtube de cerner la question de la cohésion sociale.
Plusieurs axes de discussions ont été abordés dont la paix dans le monde entre le terrorisme au Sahel et la crise ukrainienne. Construire les ponts de la cohésion sociale et de la résilience communautaire.
Nous nous sommes intéressés à deux figures de leaders de jeunes qui à travers leurs activités, menent des actions de conscientisation auprès des jeunes à la base à travers le pays. Il s’agit de Alice Ameyovi Goza, présidente de l’association internationale Femmes et jeunes leaders et NOVIEKOU Pyalo Da-do Yram Nora Coordinatrice Nationale de wanep-Togo.
Pour Alice Ameyovi Goza, présidente de l’association internationale Femmes et jeunes leaders:
Quand on parle de cohésion sociale comme nous l’avons martelé c’est lors que un ensemble de personnes ou groupe essayent d’inventer quelques choses qui leur est commune afin de pouvoir vivre ensemble. Donc dans ce vivre ensemble on dénote qu’il y a différentes catégories de personnes et donc les jeunes, moi je suis attaché à la jeunesse parce-que je suis jeune et pour moi il est vital que la jeunesse reconnaisse son rôle, le rôle auquel il est appelé au niveau de la société. Mais à tous les niveaux parce que je refuse aujourd’hui que les jeunes attendent qu’on les appelle avant d’agir. Lors que vous aimez quelqu’un, cet amour vous pousse à l’action c’est à ça que j’appelle les jeunes à l’action. L’action est la clé qui détermine et notre présent et notre avenir. Et au niveau de la cohésion sociale, je les appelle à participer à la vie au niveau des communes parce que aujourd’hui on a la décentralisation et il faut également qu’on a notre mot à dire à ce niveau. Il faut qu’on participe au niveau du bureau du citoyen, il faut faire des propositions.
On ne doit pas être des éternels plaintifs et je refuse tout au plus qu’on nous appelle tout le temps des auteurs de violences. Le narratif doit changer et nous avons clairement martelé que les jeunes sont les artisans de paix et il faut que vraiment nous agissons dans ce sens.
Journée mondiale de la paix, Que doit faire les jeunes pour promouvoir la Paix.
L’objectif de beaucoup de journée c’est de mettre de la lumière sur beaucoup de choses et se faisant les jeunes doivent saisir les opportunités pour passer un message. Aujourd’hui nous avons d’outils internet, les réseaux sociaux, les médias, des espaces qui sont créés et même si on déplore souvent l’insuffisance de ces espaces. Nous devons saisir cet espace qu’on a pour nous exprimer et aujourd’hui c’est la journée internationale de la paix qu’est-ce que ça inspire à tout un chacun et parce que d’abord on doit le poser individuellement avant de le poser collectivement. Il est primordial en tant que jeune nous puissions faire notre rétrospection je vais, prendre conscience de notre rôle et de pouvoir jouer un rôle dans la société.
Elle a également appelé à un vivre ensemble entre homme et femme qui doit permettre de réduire les vulnérabilités. Si je penses que mon semblable ne peut pas agir comme moi il est de mon devoir de l’accompagner dans un élan de solidarité à ce qu’elle soit prêt à m’accompagner sans ça on ne peut rien faire. On a besoin de tout le monde et que nous soyons ensemble pour porter le message de la paix.
Pour NOVIEKOU Pyalo Da-do Yram Nora Coordinatrice Nationale de wanep-Togo
Disons d’abord que la journée internationale de la paix depuis sa mise en place en 1982 par les nations unies, l’idée c’est de mobiliser tous les acteurs qu’on soit jeunes, adultes, qu’on soit acteurs gouvernementaux ou acteurs de la société civile, ou leaders religieux, l’idée c’est de mobiliser tout le monde parce que la paix est une quête permanente et on le sait s’il n’y a pas de paix, il n’y a pas de développement. S’il n’y’a pas de paix il n’y a pas ce vivre ensemble qui nous permettra d’initier des actions de dialoguer de nos problèmes et donc il est claire que la paix nous permet un minimum de cadre de discussion et de là s’il y’a de difficulté il y’a un cadre qui pourra permettre qu’on pourra discuter mais s’il n’y a pas de pas minimum c’est claire que les problèmes seront là on ne pourra pas en parler et vont se multiplier et donc il faut forcément encourager la paix.
Maintenant cette journée n’est pas seulement une célébration tout juste pour la forme mais une célébration de pont où on doit poser les bonne question, on doit revenir sur les défis que rencontrent et les jeunes et les adultes et maintenant c’est à chaque acteur de savoir quel cible prendre. Vous voyez. Donc aujourd’hui nous sommes là parce que le ministère du développement à la base en charge de l’emploi des jeunes naturellement est dans son élément, a voulu organisé cette rencontre avec les jeunes. Peut-être d’autres organisations religieuses vont discuter aujourd’hui avec des leaders religieux. Nous de wanep nous travaillons avec tout le monde. Aujourd’hui spécialement nous sommes au nord du pays dans 6 communes pour discuter sur les questions de sécurité de chaque commune d’un projet que nous sommes en train de mener avec le PNUD et donc il y a des questions agro-pastorales, des questions de violences basées sur le genre. Nous allons discuter aussi des questions de conflit au niveau des ménages donc c’est chaque acteur qui voit la cible qui correspond à son champ d’action et essaie d’organiser le débat en allant de façon spécifique sur le sujet. Aujourd’hui le ministère du développement à la base ayant la jeunesse comme cible naturellement à choisi la jeunesse et spécifiquement ceux de l’Université de Lomé. C’est clair que les actions vont se multiplier pour les acteurs et donc nous invitons chacun là où il est de dire qu’il est un artisan de Paix, un acteur de Paix. Oui on peut dire que la responsabilité incombe aux gouvernants d’accord mais n’incombe pas qu’aux gouvernants. Donc la paix, c’est le travail de tout le monde et les gouvernants et aux médias.
Quelle est la responsabilité des jeunes pour cette célébration ?
La responsabilité des jeunes. Depuis 2015, les nations unies ont pris une résolution qui s’appelle la résolution 2250 et cette résolution a quatre piliers qui voudraient que les jeunes s’impliquent mieux dans la prévention et la gestion des conflits parce que justement quand on parle de gestion de conflit de Paix les jeunes sont mis de côté alors qu’en fait ils ont des choses à dire ils sont affectés par les conflits et donc les nations unies ont pris cette résolution. Aujourd’hui il faut que les jeunes participent à la prévention des conflits qu’ils aident à régler les conflits donc tout ce qui est cadre de conflit il faut que la jeunesse soit là il faut que la jeunesse aussi tisse des partenariats pour initier des actions pour régler les problèmes. Ce dont nous parlons c’est que toi jeune tu as certainement une situation de conflit quelques part qui t’interpelle mais qu’est-ce que tu fais peut-être que tu n’as pas les outils nécessaires peut-être tu n’es pas former pour mais il y’a des structures de jeunes qui sont formées pour. Tu peux faire le pas vers les structures de jeunes en les sollicitant pour travailler sur une situation de ta communauté par exemple…
Ce n’est pas les conflits qui manquent aujourd’hui il y’en a tellement ce n’est pas pour encourager les conflits mais il faut justement aider à réduire les conflits. Aujourd’hui pratiquement dans toutes les communautés du Togo on a les conflits lié à la chefferie, les conflits lié à la transhumance, les conflits de ménages même dans la rue il y a la violence verbale. Qu’est-ce qu’on en fait ? L’État fera sa part, les ONG feront leur part mais les jeunes également feront leur part.
Deuxième élément, la jeunes est en train d’être enrôler afin d’être impliqué dans cette processus pour que demain quand ils deviendront des adultes qu’ils soient des adultes citoyens engagés pour la justice sociale, pour le respect des droits humains parce qu’en réalité c’est justement parce que hier c’est le droit humain qui est bafoué qu’il y’a des conflits, parce qu’il y a l’injustice qu’il y a des conflits donc si les jeunes où la jeunesse comprend les causes des conflits, il travaillera une fois adultes à mettre en place des mécanismes qui encouragent la cohésion sociale, à mettre en place des mécanismes qui encouragent le vivre-ensemble. Il sera donc un adulte un dirigeant, un acteur de la société civile responsable de la sécurité mais sensible à la question de paix ça veut dire qu’il ne prendra pas les décisions n’importe comment mais il sait déjà que si je ne sais pas prendre des décisions demain ça peut créer des conflits.
Tout le monde en parle mais si on retourne dans l’histoire c’est la somme de multiples situations d’injustices à un moment donné qui a créé de situation en situation où on est arrivé aujourd’hui où plus de 8 million de personnes déplacées plus de 8 million de personnes réfugiées ça fait quand même mal de se voir dans des situations comme ça juste parce que quelqu’un a pris de mauvaises décisions.
Donc la jeunesse est encore et encore solliciter pour contribuer où aussi pour attirer l’attention de l’autorité. Il faut que la jeunesse se sente concernée et donc faisons preuve d’artisans de Paix savoir parler faire ce qui est bien….
Que cette journée nous inspire nous encourage à dire nous devons veiller sur la paix parce que c’est un bien précieux.
