Ce dimanche 07 novembre 2021, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se sont encore réunis à Accra au Ghana, pour évoquer la situation politique guinéenne. Lors de ce sommet extraordinaire, l’institution internationale a haussé le ton contre la junte au pouvoir en Guinée. Face aux exigences de l’organisation, les nouvelles autorités guinéennes ont réagi.
Les sanctions et les exigences de la CEDEAO à l’encontre de la Guinée au sommet extraordinaire dimanche ont fait réagir Morissanda Kouyaté, le ministre guinéen des Affaires étrangères. L’autorité guinéenne a répondu à l’organisation sous-régionale dont les États membres ont exigé la libération de l’ancien président Alpha Condé et la mise en place d’un chronogramme en vue d’organiser de nouvelles élections.
Le ministre guinéen des Affaires étrangères a rassuré que la Guinée est en transition certes, mais la situation ne sera pas éternelle. À propos du chronogramme exigé par la CEDEAO, Morissanda Kouyaté répond : « ils demandent à ce qu’il y ait un chronogramme, on est déjà en train de l’élaborer ».
Le ministre guinéen de la Diplomatie rassure que la junte fait de son mieux pour accorder une réponse concrète et favorable aux demandes de l’organisation sous-régionale. Il explique qu’avant de parler d’élections, il faut la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT).
Morissanda Kouyaté a poursuivi : « Il n’y a pas encore de CNT, on ne peut donc pas parler de chronogramme. Il n’y a pas d’agenda caché en Guinée. Le président et le gouvernement n’ont rien à cacher, nous sommes en train de mettre en place un pays digne, un pays normal. On s’entend avec la CEDEAO, on nous accompagne et nous sommes en train d’aller de façon rationnelle. »
Il est à noter que ce jeudi 04 novembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya a procédé aux dernières nominations pour la formation de son gouvernement. Cette équipe exécutive est attendue depuis l’évincement d’Alpha Condé le dimanche 5 septembre 2021.