Un somptueuse voix de l’Ethiopie s’est éteinte hier aux alentours de 21h30.
Un peu plus tôt dans la journée, un ou plusieurs tireurs ont a bout portant, tiré sur Hachalu Hundessa, un jeune homme de 34 ans qui en Ethiopie était une idole. Idole parce qu’il était aussi un militant de la cause du peuple Oromo.
Pendant longtemps Hachalu n’a cessé de dénoncer les conditions de maltraitance dont est victime ce peuple.
Les jeunes de la même communauté que lui, convaincu qu’il est mort en « martyr de la cause politique » se sont soulevés dans la capitale Addis-Abeba pour exiger des funérailles nationales,
alors que son corps allait être rapatrié sur Ambo plus à l’ouest.
Le centre ville a commencé à retrouver son calme mais les rassemblements continuent dans les banlieues. Le réseau Internet également coupé plus tôt dans la journée à retrouvé sa fluidité.
Selon l’information relayée par la RFI, le Premier ministre Abiy Ahmed, lui-même oromo mais contesté au sein de sa nation d’origine, a aussitôt exprimé son « chagrin » devant la perte de « cette précieuse vie ». Il a ordonné un rapport d’enquête rapide, de même que la procureure générale éthiopienne, Adanech Abebe, qui a juré que « personne n’échapperait à la justice ».