Un cuisinier congolais distingué au guide Michelin

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Officiant dans le restaurant étoilé la table Saint-Crescent, à Narbonne, le jeune homme d’origine martiniquaise et congolaise a reçu le prix 2019 du meilleur sommelier. Une belle consécration pour cet amoureux des vins blancs.

Il ne s’y attendait pas, Albert Malongo Ngimbi, à être sacré meilleur sommelier de France par le guide Michelin ! « Je ne vous cache pas que cela a été une grande surprise, confie-t-il. À la Table Saint-Crescent, nous avions reçu une invitation pressante pour venir à la cérémonie de remise des étoiles 2019, le 21 janvier. Pour être honnête, nous espérions décrocher notre deuxième étoile… Et puis c’est la sommellerie qui a été mise en avant ! » Dans la voix du jeune homme de 25 ans – il est né à Béziers en décembre 1994 – l’émotion est encore palpable.

Certains journaux l’ont présenté comme réunionnais : vérification faite, il est né d’une mère martiniquaise et d’un père congolais de Kinshasa. Drapé dans nos clichés, on pense aussitôt rhum et vin de palme, plutôt que bourgogne et bordeaux. Les éléments qui président à une destinée sont, évidemment, bien plus complexes.

Communion dominicale

Mais Albert Malongo Ngimbi le reconnaît volontiers, ses parents et son enfance ne sont pas pour rien dans les choix qui guident aujourd’hui sa vie. « Indirectement, mon intérêt pour le vin vient de mes parents, raconte-t-il. J’ai toujours particulièrement apprécié les rendez-vous dominicaux du dimanche midi, au cours desquels l’on prenait du bon temps en oubliant les problèmes de chacun. Un repas de midi simple, après la messe, au cours duquel nous mangions tous ensemble, un moment de pur bonheur, de communion. C’est ce qui m’a poussé vers les métiers de la salle. »L

En toute logique, il s’oriente vers un BEP puis un Bac hôtellerie-Restauration. Et c’est au cours de ces formation qu’il apprend à déguster, n’étend pas tombé tout petit dans le ballon de rouge. « Au début, je ne voulais pas du tout être sommelier », avoue-t-il. Et ce pour une raison bien précise : ses expériences lui donnent l’impression qu’il s’agit d’une caste de gens hautains, prêts à dégainer leur incroyable somme de connaissances pour vous assommer. Il n’empêche, il est aujourd’hui titulaire d’un BP en sommellerie du Centre de formation des apprentis (CFA) de Béziers.

Les formations aux métiers de la salle impliquent en général de nombreux stages en entreprises, et des boulots d’été comme saisonnier. Apprenti en alternance au restaurant l’Ambassade, il gagne la confiance de Karim Rabatel, qui le forme à la sommellerie.

Avec Jeune Afriquhttps://www.jeuneafrique.com/715713/societe/gastronomie-albert-malongo-ngimbi-distingue-par-le-guide-michelin/e

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