Un atelier d’information et d’échanges avec des collègues des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso sur la régulation des médias en ligne et le déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) se tient depuis ce mardi 16 novembre à Lomé.
Organisé par les membres de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), cet atelier de trois jours, regroupe les responsables d’organes de presse et d’autres personnes ressources venues de l’Europe qui selon la HAAC, à travers son président Pitalounani Telou, « vise d’une part, à appréhender les stratégies et outils de régulation des médias et, d’autre part, à examiner les modalités de déploiement de la Télévision Numérique Terrestre dans un certain nombre de pays en Afrique et en Europe ».
Selon le confrère de savoirnews, le Parlement togolais a adopté fin octobre 2019, la loi portant régime juridique applicable aux communications audiovisuelles en République togolaise.
Le texte permet d’encadrer la mise en place de la Télévision numérique terrestre (TNT) et de créer un environnement propice pour les producteurs et les diffuseurs. Mais depuis lors, les choses piétinent, la HAAC ayant des difficultés à vraiment contrôler les médias en ligne.
« Le résultat attendu est que la HAAC et, partant, les acteurs des médias électroniques et de l’audiovisuel numérique du Togo, s’approprient les succès et échecs des autres pour mieux bâtir sa réglementation, afin d’assurer une régulation conforme aux standards internationaux », a précisé le président Telou.
Il poursuit en précisant que l’intrusion de l’internet dans l’univers de la communication et de l’audiovisuel a généré de nouveaux espaces d’expression presqu’incontrôlables dont, malheureusement, le revers s’avère être une source de désinformation, de mensonges, de subvention pour déstabiliser nos pays, de tentative d’atteinte à la sécurité et à la sûreté des Etats, d’appels des peuples à la révolte et au soulèvement, de diffusion de fausses nouvelles, d’apologie du crime, de la haine raciale ou ethnique, d’insultes gratuites, bref de désintégration de la cohésion sociale.
Selon Telou Pitalounani « La numérisation de l’audiovisuel a, quant à elle, généré de nouveaux métiers dans la communication qui obligent les professionnels classiques à des reconversions, au risque de périr ».
Les activités qui prennent fin ce jeudi vont permettre aux participants d’être outillés sur les enjeux liés aux médias en ligne et à la télévision numérique.
«La régulation des médias en ligne pour nous aujourd’hui, est un défi qui dépasse les frontières. Au niveau de toutes les instances de régulation dans la communication, on se pose la question : quel outil, quelle méthode et comment faire pour véritablement être sûre que ce qui passe dans les médias notamment sur support internet se fait dans les règles sans créer la désunion dans la société », a indiqué Badjibassa Babaka (rapporteur de la HAAC).
Des recommandations et propositions ouvrant la voie à une meilleure appréhension des défis des médias en ligne et de la télévision numérique, doivent être formulées à l’issue de cette rencontre.
La HAAC est l’une des institutions de l’État dont sa mission est de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication