Nouveau président burundais, Évariste Ndayishimiye prendra les rênes du pays aujourd’hui 18 juin à 11h, heure locale au stade Ingoma de Gitega, la nouvelle capitale politique du pays.
Cette prestation de serment qui jusque là se faisait devant le Parlement, se fera pour une grande première devant la Cour constitutionnelle et la population.
Elle se déroulera très sobrement pour éviter de froisser le peuple du Burundi qui n’a pas encore enterré son défunt président Pierre Nkurunziza.
Selon RFI, l’homme et sa gouvernance sont attendus à plusieurs tournants.
D’abord, il devra sortir le pays de la crise universelle de la Covid-19 avant de penser à trouver une porte de sortie pour éviter au Burundi de s’éterniser dans la crise économique qu’elle traverse et qui est présentée comme « plus dégradée».
Le général Évariste Ndayishimiye tout au long de la campagne s’est présenté comme « l’homme qui vient sortir les Burundais de la pauvreté ». Raison pour laquelle il aurait décidé d’y faire face «tout de suite» pour éviter tout dérapage.
Aussi les Burundais espèrent qu’il va tourner la «sombre page» ouverte par Nkurunziza avec sa decision de se présenter une troisième fois en 2015 et qui a entraîné le pays dans une crise politique.
Il est clair que les Burundais espèrent « un véritable changement ». Les observateurs expliquent que le nouveau président devra « d’abord mettre fin à la corruption qui gangrène le système CNDD-FDD, pour y arriver ».
Le général Evariste Ndayishimiye toujours décrié par l’opposition d’Agathon Rwasa devra tenir « un discours d’ouverture démocratique et de réconciliation nationale » pour se hisser à la hauteur des attentes de son peuple.
L’homme qui a hérité du Burundi après la mort subite de son prédécesseur saura t-il impulser un nouvel élan à ce pays qui n’attend que cela? Rendez vous avec l’histoire pour en juger.