Le samedi 24 août 2024, Jules Amim, ancien collaborateur de Gerry Taama, a organisé un congrès afin de redresser la situation après l’annonce du retrait de Gerry Taama de la scène politique. Lors de cet événement, Jules Amim a été désigné à la tête du Nouvel Engagement Togolais (NET), avec le soutien d’une importante délégation.
Selon Jules Amim, ce congrès marque la résolution de la longue crise qui a ébranlé le parti après la démission inattendue du Président National, survenue au lendemain des élections législatives et régionales.
« Chers camarades, c’est désormais sur vos épaules que repose l’avenir du parti. Durant les moments difficiles que nous avons traversés, vous avez fait preuve d’une grande force de conviction et démontré vos compétences politiques. Votre courage a permis de préserver notre parti dans cette période tumultueuse. Je vous en suis profondément reconnaissant », a-t-il déclaré.
Jules Amim s’est engagé à poursuivre la lutte politique.
« Après les défaites électorales lors des dernières consultations, malgré nos succès lors des municipales où nous étions devenus la troisième force de l’opposition, nous avons été surpris par l’annonce de la démission de notre leader, partagée sur les réseaux sociaux, puis confirmée par une lettre adressée au Bureau National. Cette décision a été perçue comme un abandon en plein vol du pilote de l’avion. Nous sommes tous conscients des secousses qui accompagnent une telle situation, marquée par de nombreuses épreuves et souffrances. Nos tentatives pour le faire revenir sur sa décision ont échoué. Alors que le bureau transitoire, chargé d’organiser un congrès, se préparait à mettre en œuvre son plan d’action, une adversité insidieuse s’est manifestée au sein même de notre parti, cherchant à détruire ce que nous avions construit ensemble », a-t-il expliqué.
Pour lui, ce congrès était une épreuve pour évaluer la santé politique du parti et mesurer les dégâts causés par les attaques des dissidents.
« La mobilisation exceptionnelle de ce jour prouve que le NET est bien vivant. Il continuera de croître, toujours plus fort, toujours plus ambitieux. Soyons nous-mêmes le changement ! », a-t-il affirmé.
Jules Amim a également souligné qu’il y a des priorités plus urgentes que les querelles internes au sein du parti.
« L’urgence est que le Togo, notre pays, fait face à des menaces encore plus graves, notamment la menace terroriste qui nous hante. Nous exprimons notre compassion et notre solidarité aux familles endeuillées, touchées par ce fléau. Ce péril djihadiste nécessite l’union de toutes les bonnes volontés. Il impose de se surpasser et de rester unis. Le moment est venu pour les forces politiques qui placent la construction d’une nation togolaise pacifique, fraternelle et ouverte au-dessus de toute autre considération, de se rassembler. J’appelle à cette recomposition sur la base d’un objectif clair et exclusif : défendre les intérêts du Togo et bâtir un partenariat politique fondé sur la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie, conditions essentielles à la stabilité politique et au progrès », a-t-il conclu.
