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L’appel à l’union du président malien IBK boycotté par le M5

S’ils étaient divisés sur la question de répondre ou pas à l’appel au dialogue lancé par Ibrahim Boubacar Keita, le président de le République du Mali, la rencontre tenue au centre des congrès où le chef de l’État avait invité les forces vives pour tenter d’apaiser la crise politique et sociale n’a finalement vu la participation d’aucun des membres du Mouvement de contestation du 5 juin.

Le président malien, sous la pression constante de la rue a décidé de revoir et d’accéder à certaines requêtes au risque de se faire expulser de la présidence. Dans son discours prononcé devant les quelques invités ayant répondu présent, il a fait la promesse « d’engager des consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale ». Sommé de démissionner, il tente le tout pour le tout.

Une autre revendication de la rue est la libération du principal opposant Soumaïla Cissé, au mains des ravisseurs depuis deux mois. Le « Boua »(le vieux en langue Bambara) s’est voulu rassurant à ce niveau également. « Il est en vie et nous avons des preuves » a-t-il notamment déclaré. « Des efforts sont en cours pour obtenir sa libération dans les plus brefs délais. Nous savons qui sont ses ravisseurs », avec lesquels « les contacts sont établis ».

Déchaînés par rapport à la non application de l’article 39 qui consacre des augmentations de salaire, depuis la signature d’un accord avec le gouvernement en 2019 les enseignants ont aussi eu gain de cause, du moins en théorie car comme le déclare le prudent Adama Fomba, l’un des porte-parole des syndicats de l’Éducation au micro de la RFI, «une chose est l’annonce du président de la République, l’autre chose c’est l’acte parce que ce n’est pas la première fois que le président donne instruction…» Il dit attendre donc «le PV de conciliation avec le gouvernement.»

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