
L’Association Eco-Impact se lance le challenge de faire manger à tous les togolais une nourriture saine, et ce à travers la pratique de l’agroécologie.
Dans sa lutte, cette Organisation qui œuvre aussi pour l’eau, hygiène et assainissement ; l’accès à l’énergie durable ; la conservation de la biodiversité et à la pratique de l’agriculture durable a organisé les 19 et 20 février dernier en partenariat avec le Centre de santé Diabeobe un atelier pratique de formation sous le concept « L’agroécologie pour une nutrition saine ».

L’atelier a permis primo d’outiller les participants la nécessité d’une nutrition saine. « Plusieurs études ont démontré que l’agriculture conventionnelle avec l’utilisation des intrants chimiques contenant des produits organochlorés et des métaux lourds sont la cause de plusieurs maladies comme cancers et autres. Ces produits chimiques agissent comme des perturbateurs endocriniens et interfèrent sur les hormones, provoquent des mutations génétiques (épigénétique) ; on peut noter aussi des problèmes d’infertilité et d’impuissance sexuelle comme les effets suite à l’utilisation de ces produits chimiques », a expliqué Dr Serge K. KODZO, Endocrinologue, Diabétologue, Nutritionniste et Responsable du Centre de santé Diabeobe aux participants.
Reprenant cette citation d’Hippocrate “Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture”, Dr Serge K. KODZO invité les participants à « produire sain pour manger sain pour bien avoir une bonne santé ».

Outre la nutrition saine, les activités de l’atelier ont consisté à former les agronomes, praticiens de la santé, entrepreneurs agricoles et agriculteurs participants sur quelques pratiques agroécologiques. La confection des planches, la maitrise des techniques de paillage en culture maraichère, la production et l’utilisation du bio charbon, des biopesticides, des bouillons minéraux et des biofertilisants sont entre autres activités pratiques ayant meublé l’atelier.
« Nous avons entretenus les participants sur la production et l’utilisation du Biocharbon. Un produit essentiel pour améliorer la qualité, la texture et la structure du sol mais a bien d’autres rôles. Le biocharbon aide à désintoxiquer le sol chargé de métaux lourds, il aide à la gestion durable de l’eau, il joue le rôle de régulateur thermique dans le sol. Nous avons ensemble produit un engrais organique appelé Bokashi qui est un engrais naturel issus de la fermentation aérobique très riche qui permet de régénérer le sol en améliorant aussi les caractéristiques organoleptiques des produits (fruits et légumes) à la récolte », confie le président d’Eco Impact.
Pour ce défenseur de l’agroécologie, l’usage des biofertilisants, des bouillons minéraux et des biopesticides est une alternative sûre et durable aux intrants chimiques. « Leur utilisation a effectivement des avantages et bienfaits sur les plans économique et environnemental ; et pour la santé des sols, des plantes, humaine et animale », a-t-il indiqué.
De fait, Eco-Impact et le Centre de santé Diabeobe entendent à travers cet atelier, éduquer la population sur l’importance d’une nutrition saine mais aussi la solution présente l’agroécologie face aux défis, de la dégradation des sols, de la souveraineté alimentaire et défis de développement durable.
« Aujourd’hui la meilleure solution mieux le choix optimum en agriculture c’est l’agroécologie. C’est une agriculture respectueuse de l’environnement, qui prend soin de la santé animale et humaine mais aussi celle qui valorise au mieux la biodiversité culturelle, la biodiversité alimentaire en faisant appel aux bonnes pratiques culturales, aux technologies et aux biotechnologies inspirées des processus écologiques. Car l’Agroécologie est le système par excellence qui garantit des produits sains pour une saine nutrition », soutient Jean-Charles SOSSOU.
En plus de ces formations pratiques, les participants ont été sensibilisés sur le projet Organic Market for Développement (OM4D) de IFOAM par Gilbert Bakirwena communicateur de IFOAM. Les participants ont été aussi entretenu sur le Bio- SPG (Système Participatif de Garantie) qui est une certification locale et sociale orienté vers l’accès au marché bio locale.
