L’une des réformes majeures dans l’enseignement supérieur au Togo est l’instauration de l’examen national pour les étudiants en fin de parcours Licence et Master. Cette initiative salutaire, qui cadre d’ailleurs avec la vision du Chef de l’Etat qui attache un prix considérable à l’enseignement de qualité, n’est très bien pas accueillie par une minorité de responsables d’universités privées qui voient leur «business » avec le CAMES partie en fumée.
C’est un secret de Polichinelle pour tous, le CAMES a perdu sa crédibilité depuis qu’il est rentré en ‘’deal’’ avec des Établissements d’Enseignements Privées (ESP). Ce deal permet à ces ESP de se faire délivrer des reconnaissances dans de nombreuses filières souvent incompatibles au marché de l’emploi. Une situation qui pousse les plus sérieux à ne plus vouloir renouveler leurs accréditations avec l’institution.
En mars 2018, le Prof Moise Laleye dénonçait « une supercherie et une gadoue depuis 1968 » du CAMES dans un article publié par le site d’information, lanouvelletribune.info. Le Cames, un organisme qu’il appelle « une institution sans visage gargarisée de faussetés », est aujourd’hui au déclin.
« C’est un organisme sans visage et qui procède par fausseté, l’informel. Et plus grave, c’est un instrument de règlement de compte qui interdit tout recours. Le Cames comme ça ne peut que produire de la médiocrité. C’est de la gadoue (…) il faut le supprimer.» a fait savoir Moïse Laleye.
De son côté, Mohamed Chérif-Deen Rahimy de l’ UAC, Bénin regrette un fait : “Pour vous présenter à la promotion, vous êtes contraint de faire le tour des pontifes du CAMES, pour leur faire allégeance.”
Dans un autre article publié par www.scidev.net , d’autres universitaires déplore la corruption qui se développe dans cette institution.
« On développe du djihadisme institutionnel », explique d’entrée de jeu Moïse Oladé Lalèyè, professeur de droit public et de sciences politiques à l’université d’Abomey-Calavi (UAC), au Bénin et co-auteur de l’ouvrage. Au cœur du courroux de l’universitaire, un ensemble de pratiques qu’il assimile à de la corruption.
« La corruption est un phénomène qui se développe sous plusieurs visages », explique ainsi le juriste. « Mais quand un instrument comme le CAMES, qui s’occupe de nos universités et qui devrait être au service de nos populations, de tout le système éducatif et au-dessus de tout soupçon s’en donne à cœur joie, c’est qu’il y a un problème », estime-t-il.
Le Togo conscient de la situation a su anticiper sur l’avenir en donnant foi à l’accréditation ai plan national passant par un examen comme le BTS et autres. Mais force est de constater que les ennemies du progrès, champions dans la corruption des évaluateurs du programme PRED sont contre cette décision gouvernementale. C’est une guerre perdue d’avance ; qu’ils le veulent ou pas, chacun présentera ses étudiants à l’examen national dans cette nouvelle année académique. Nul ne sera au-dessus de la loi !
Unitule de commanditer des articles de presse pour brandir des diplômes obtenus par le CAMES. Ce que ces derniers oublient de rappeler est que la reconnaissance n’est valable que pour trois (3) ans .C’est tout à fait normal que certaines universités privées du Togo se préparant pour l’examen national s’abstiennent de renouveler leurs reconnaissances avec le CAMES.
Il urge que le nouveau ministre de l’enseignement supérieur prenne des dispositions pour que les plans des talibans de l’enseignement superieur et acheteurs de reconnaissance soit déjoué.
Vivement que l’operalisation des examens d’états cette année pour la promotion de l’excellence et une accréditation nationale sérieuse.