Insalubrité grandissante que faire pour sauver la capitale Lomé

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Le Togo, depuis les années 1990 a de multiples défis à relever. Les défis au rang desquels s’inscrit l’insalubrité, un virus qui n’épargne aucun des ménages. L’évolution démographique fait place à des multiples problèmes d’insalubrité. Les populations ne prennent plus conscience du mal que cela constitue sur leur vie sanitaire. Malgré les sensibilisations, les formations et les éducations allant dans le sens du civisme, de la citoyenneté ; toujours le mal reste à gommer dans le vivre quotidien des citoyens, pour que un cadre de vie saine soit accordée à tous.

Dans les rues de Lomé, des sachets de toutes sorte leur défilé incontrôlable, les rues sont jonchées des sachets de pure water et d’emballage multiforme, des dépotoirs sauvages se créent d’ici et là ; aussi certains ont-ils oublié que la place des ordures c’est dans la poubelle ? En effet on n’éprouve aucune gêne à jeter sur la chaussée, dans la rue, dans les caniveaux, sur la voie publique. On s’étonne de voir une jeune fille, une dame, un jeune garçon, un monsieur bien habillé et cravaté à pied ou sur son volant lancé à l’air dans la nature un sachet qu’il vient de vider le contenu, la peau de banane ou son mouchoir de poche. Les rues sont jonchées de détritus très puant à mille endroits ; à côté des quels sont installées la bonne dame d’ »ayimolu » ou de « kom », sans pensé aux maux que peuvent causés les mouches qui s’y déposent aux nombreux consommateurs.

Le comble, c’est que ces commerçantes après la vente déversent les ordures dans les caniveaux, car aucune de ces commerçantes ne disposent de poubelles pour bien assainir leur lieu de vente. Certes, l’existence des sociétés de ramassage des déchets dans les quartiers, certain ménage préfère jeter les ordures dans les caniveaux avec comme argument «….manque d’argent…, ces agents sont chers » nous déclara une dame.

Conscient des enjeux que cela causerait aux populations, le gouvernement Togolais lance le 08 Novembre 2014 l’opération Togo propre, une opération pour promouvoir des valeurs civiques à tous. Cette opération de salubrité nationale a été lancée pour redonner l’éclat à notre pays. En effet, chaque premier samedi de chaque moi, tous les Togolais doivent dorénavant nettoyer les devantures et les alentours de leur maisons, services, églises, lieux public et autres…          

Pourquoi l’opération n’est pas intéressée par tous les Togolais ?

Depuis son lancement par le Ministère de la communication des arts, de  la culture et de la formation civique, peu de Togolais se mobilise, seul les Associations, les Ministères, et quelques quartiers qui s’approprient l’idée. Toute porte à croire que les Togolais peinent toujours pour le moment à prendre le train en marche. Interrogé sur la question certains nous livrent leurs impressions : « je ne vois pas en quoi cela me concerne puis que me voici diplômé et je suis à la maison, difficilement je mange et on nous demande de sortir et assainir les lieux » ; « il y a des gens qui sont dans les bureaux ne le font pas pour nous montrer l’exemple alors que peut être nous avons les mêmes diplômes…s’il ne s’agit pas de le faire avec des caméras et présenter à la télé ils ne vont pas le faire… je ne vois pas pourquoi le faire les ventres affamés » pour d’autres c’est le manque d’intérêt autour de l’opération « s’il y a de l’argent je vais participé… mais s’il faut nettoyer ma maison et son alentour je le fais déjà et je crois que si tout le monde le faisait autant les quartiers seraient propre et bien assaini ».

Pour d’autres c’est le manque de poubelles sur les rues qui fait que les gens déposent les sachets dans l’environnement. Pour Kossi, un conducteur de Taxi moto communément appelé zemidjanman « c’est bon l’action mais au-delà de tout nous avons des familles à nourrir et rarement nous arrivons à trouver l’argent des compte et trouver pour la maison… les motos ne sont pas pour nous ; c’est un peu difficile pour moi…mais avec le temps on va voir ».

Le problème reste toujours à trouver et le nœud du problème c’est l’argent.

Pour monsieur FRED, un agent d’une société de ramassage des ordures à Lomé trouve que « les opérations de salubrités publique je pense que ça doit commencer à la base, quand nous sommes né et que nous commençons par grandir, nos parents ou tuteurs devaient nous apprendre à mettre au propre d’abord nos chambres, la maison, la devanture et je pense que si dans chaque maison, chaque parent ou tuteur arrivaient à le faire je pense que ça se rejaillira sur nos routes et on ne va plus jeter de n’importe quoi sur les rues. Comme on le dit l’habitude est une seconde nature, c’est ce que je pense qu’on peut faire pour corriger le problème. Imaginer des qui sont nés et n’ont jamais tenu le balaie pour balayer même leur chambre, c’est les bonnes qui leur balaie la chambre, cette personne, on ne peut pas lui dire de venir balayer la route ou place publique. Il ne  va pas le faire aujourd’hui ni demain donc tout cela c’est la base qu’il faut attaquer, l’éducation civique et morale dans nos écoles doit reprendre et c’est très nécessaire ».

Le gouvernement dans son soucis de trouver une solution idoine à ce problème d’insalubrité met en place une Agence Nationale de Développement à la Base (ANADEB) afin d’assister les populations à la propriété de leurs quartiers et purger les caniveaux et de surcroît mettre tout le pays propre. Hormis ce travail de l’ANADEB d’autres agences privées se déploient sur le terrain au côté du gouvernement pour que la propriété soit de mise, mais les populations sont réticentes au payement des contributions que leurs demande ces agences.
Des associations de salubrités installées sur le territoire se sont véritablement eux aussi engagé pour relever le défi. c’est le cas par exemple de l’ONG Stadd qui a installé tout récemment des poubelles afin aider les riverains a un peu assainir les rues ou d’éviter de jeter les ordures dans les caniveaux.

Monsieur FRED nous en dit plus « dans notre secteur il y a qui ne savent pas qu’ils doivent payer le ramassage de leurs ordures ménagers, ils ne comprennent pas jusqu’alors qu’ils doivent contribuer ou participer à l’effort du gouvernement ou à l’effort de la salubrité publique….donc c’est toujours la sensibilisation et faire comprendre aux gens que nous devons faire de la salubrité publique notre affaire, c’est très important…. ».   

Tout compte fait ce problème d’insalubrité est un mal qui doit nous préoccuper tous et comme on le voit la responsabilité reste partager à chacun de jouer son rôle et son droit civique car comme on le dit  un corps sain dans un environnement sain

Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYIhttp://elitedafrique.com
Biscone Adzoyi est journaliste rédacteur à Elite d'Afrique depuis 2017. Il s’intéresse particulièrement aux questions environnementales et de développement durable
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