L’Etat togolais va porter plainte contre la famille de ces 2 personnes tuées par la police et contre le Mouvement Martin Luther King (MMLK) du pasteur Komi Edoh d’après le général Damehame Yark, devant la presse il y a quelques jours. On attend encore les conclusions de l’enquête que mène depuis quelques jours la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) dans l’affaire des 2 ‘braqueurs’ tués. Mais en attendant que la plainte soit retenu, le ministre de la sécurité et de la protection civile se prononce pour la première fois sur cette affaire à 2 versions.
La plainte contre la famille pour avoir ‘faussement’ déclaré que la police est venue dans leur maison pour interpeller leurs fils et contre le mouvement suscité pour n’avoir pas interrogé la police avant de publier une déclaration sur les réseaux sociaux.
Le ministre a réaffirmé la position donnée par la police. Selon lui, les 2 personnes ont été bel et bien prises en filature et abattues sur une moto, après qu’ils ont ouvert le feu sur les policiers.
« Nous n’avons aucune raison d’aller prendre des compatriotes de leur maison et aller leur faire du mal ou les exécuter. Le gouvernement va poursuivre cette famille parce qu’elle a eu le culot de dire qu’on est venu prendre les gens à la maison. L’honnêteté demande de dire que ce sont leurs enfants mais ne savent pas ce qu’ils font », a-t-il lancé.
Félix Koffi Amouzou, alias ‘Cimetière’, selon le ministre de la Sécurité, est bien connu des services de police.
« Pour la petite histoire, lorsqu’il vous agresse sur votre moto et vous résistez, vous vous retrouvez au cimetière. Voilà pourquoi il porte ce nom. Il est sorti de prison en 2018. On n’a jamais vu son chantier ni son certificat de fin d’apprentissage de peintre. Je ne sais si c’est en 2018 qu’il a appris le métier de peintre ou c’est avant », a-t-il renseigné.
Il faut dire qu’au lendemain de la tuerie par le Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), des personnes se réclamant de la famille des 2 personnes tuées que la police a présentées comme des braqueurs, ont fait savoir qu’il ne s’agit pas de braqueurs.
Selon cette version, les 2 personnes tuées ont été arrêtées dans leur maison à Akato par des gens identifiés par les personnes interrogées comme des ‘corps habillés’. Ce n’est qu’après, diront-elles, qu’elles ont appris leur mort dans les environs de la zone portuaire.
La police a ouvert une cellule d’enquête et la CNDH s’est saisie du dossier.
Avec Global actu