Les populations crient leur ras-le-bol aux prestations très chères de Togocom et Moov

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Togocom et Moov sont les deux entreprises qui s’occupent de la télécommunication au Togo. Un secteur qui est prioritaire dans plusieurs pays et contribue énormément au développement de ces derniers.

Au Togo, un paradoxe s’installe. Le secteur des télécoms est le moins performant et le moins compétitif avec l’application des tarifs les plus chers, et ce, comparé aux pays de la sous-région, le tout coiffé par des services approximativement rendus aux usagers.

Une absence de réelle concurrence, qui fait constater que la privatisation du groupe Togocom, n’aurait pas apporté grand-chose, dans l’amélioration de la qualité des coûts et services appliqués aux usagers informe le site d’information Gapola.

Une situation qui emmènent les acteurs de la société civile a décréter une manifestation de non achat de crédits de communication, pour dénoncer les irrégularités du groupe Togocom et Moov le samedi 16 août 2020.

Selon ces acteurs « le 16 août doit être une date décisive pour peser sur les décisions de ces opérateurs envers les consommateurs. Non seulement les crédits et data sont trop chers et finissent vite, mais surtout, ils sont rabotés au bout de quelques jours à cause d’une limitation ».

Le site précise que dans plusieurs pays, les télécoms s’ouvrent à la libre concurrence pour promouvoir un meilleur développement, or selon le site, au Togo, on est toujours à la traine avec deux (2) opérateurs de téléphonie, qui d’ailleurs ne font pas grand chose dans l’amélioration de la qualité des services et des coûts appliqués aux usagers.

Se sentant en terrain conquis, le duopole Togocom et Moov, en l’absence d’un réel investissement majeur, pour moderniser les infrastructures et les étendre, se contentent de l’à peu près, en maintenant le coût élevé de la communication, à une population déjà fragilisée par le faible pouvoir d’achat, tacle le journal.

Prenant le cas de Togocom, le site rappelle qu’en signant le 20 septembre 2018 la privatisation du groupe Togocom, les objectifs assignés étaient d’offrir un service de qualité à coût réduit aux usagers, et permettre aux populations, d’accéder aux nouvelles opportunités qu’offre la technologie. Un engagement des plus hautes autorités, pour favoriser le développement d’une économie où le secteur des télécommunications devra jouer un rôle important dans la croissance économique du pays.
Mais bientôt deux (2) ans, constate Gapola, rien ne s’est amélioré, si non de s’empirer. Et sur le terrain, la réalité est toute autre, avec un service internet peu fiable, couplé du service approximatif rendu.

Mieux, certains bonus et avantages dont bénéficiaient les usagers avec l’opérateur historique Togocel, ont purement disparu. Et au Togo, l’utilisation des réseaux de téléphonie mobile, devient plus un luxe, que d’être une nécessité pouvant accompagner le développement du pays.

D’ailleurs, avec Togocom, l’accès aux services de télécommunication est encore limité et souffre de fréquentes irruptions. Et les populations, déjà fragilisées par le faible pouvoir d’achat, préfèrent se résigner le temps que le bon Dieu ne leur vienne en aide.

Une situation bien déplorable pour un Togo, qui aspire devenir un hub, mais n’aspire pas ouvrir la concurrence dans le secteur des télécoms, pour véritablement booster les prestations offertes aux populations afin de leur assurer un mieux-être.

Parlant des coûts excessifs, le journal relève qu’au-delà des discours et en l’absence d’une réelle concurrence dans le secteur, les coûts des services télécoms au Togo, sont toujours trop chers, comparés à ceux pratiqués dans la sous-région. Et quelques fois, c’est la prestation des opérateurs qui vire à l’escroquerie, avec des retenues sur les données mobiles ou mégas, des données mobiles non fonctionnelles et quelque fois, des rechargements enlevés sur les comptes par magie.

Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYIhttp://elitedafrique.com
Biscone Adzoyi est journaliste rédacteur à Elite d'Afrique depuis 2017. Il s’intéresse particulièrement aux questions environnementales et de développement durable
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