Nous avons tous été témoins, ces derniers jours, de délires émanant d’élèves de différents établissements scolaires de Lomé. Tout le monde a crié son dédain, d’autres ont vu là l’écroulement du système éducatif togolais.
Kaporal Wisdom, artiste togolais engagé pour la cause des jeunes s’est saisi de sa plume et inspiré par le Saint Esprit, il a pondu un texte aussi vrai que touchant à l’endroit de toutes les parties prenantes. Chacun en a eu pour sa part.
Lisez plutôt.
Ma génération n’est que le résultat de ce que nous leurs enseignons.
Des clips pornographiques qui passent à la télé pendant que ceux qui sensibilisent sont boycottés ou passent rarement.
Des vidéos sextapes des autorités qui circulent sur les réseaux sociaux.
On te dira c’est la mode.
Le résultat c’est bien ce que nous voyons aujourd’hui sur les ondes.
Dommage mais à qui la faute?
La faute est à nous artistes, médias, radios télés qui mettons nos jeunes dans cette ambiance .
On m’a demandé si j’avais pas fait pire.
Mais désolé à l’époque où j’étais encore sur les bancs quand tu croises ton prof en ville tu veux te cacher, aujourd’hui les profs se retrouvent en boite avec leurs élèves.
Aujourd’hui le prof se met en concurrence avec l’élève qui drague son camarade.
M. le professeur c’est de toi je parle.
Avant tu peux même pas parler de p*nis en public aujourd’hui nos chansons parlent que de sexe de fesses sans cesse.
Avant jeune écolier peut pas tenir une cigarette en main en ville, un tonton qui passe dans la rue pouvait te l’interdire, tout le monde pouvait t’éduquer.
Aujourd’hui même en kaki ils enroulent du marijuana ou à la maison pendant que le parent est dehors à la recherche de quoi mettre la famille à l’abri.
La faute est à la cherté de la vie due au mauvais salaire du papa qui doit faire zem ou taxi apres le boulot. Rentré fatigué il n’a plus le contrôle de rien du tout.
La faute est à qui ?
La faute est à nous tous.
Parents, professeurs, artistes, médias, directeurs d’entreprises ,journalistes, soldats, au gouvernement et puis à Moi.
Oui moi parce que je n’ai pu rien faire à ma génération à part une lettre qu’elle a à peine lu.
Ma jeunesse, je compte sur toi, montrons à ceux qui pensent qu’on peut plus se ressaisir, qu’ils ont tort.
L’avenir nous appartient, ma génération.
N’oublions pas, nous avions le devoir d’être meilleures que la génération passée et de servir d’exemple pour la génération future.
Nous sommes l’avenir de la nation.
Demain il fera beau ma génération.