L’exode rural se trouve être l’une des principales causes de la recrudescence de la prostitution des jeunes filles au Togo, en raison du fait que ces dernières migrent en villes sans avoir un pouvoir d’achat assez conséquent pour subvenir à leurs propres besoins ou à ceux de leur famille, de même qu’aucune qualification professionnelle pour exercer un métier durable.
Ces pratiques qu’adoptent les jeunes filles âgées de moins de 18 ans, les rendent encore plus vulnérables aux IST et au VIH SIDA et éventuellement, les pousse à pratiquer clandestinement l’avortement, pour ne pas à élever un enfant issu d’une grossesse précoce ou non désirée.
Afin de mettre en œuvre des actions pour freiner la prostitution des mineures, l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS), a, avec l’aide du Ministère Allemand de la Coopération et du Développement (BMZ), mis en place un projet du nom de « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles », dont le principal but est d’améliorer la santé et de promouvoir l’autonomie de ces jeunes filles et femmes et de leurs faire découvrir un peu plus l’hygiène, la santé sexuelle et reproductrice.
Mais aussi de leurs prodiguer une formation sur la création et la gestion des activités génératrices de revenus.
Dans ce sens, un atelier de réflexion auquel ont été invités les propriétaires et gestionnaires des hôtels et auberges, ce 15 février 2022, a été organisé.
Madame Ama YAWO-AKOTOTSE, directrice exécutive du PSAS, a dans son discours d’ouverture, dit qu’elle espère pouvoir avec tous les intervenants de la réunion, « identifier les actions concrètes à mener pour prévenir le phénomène de la prostitution des jeunes filles ».
Aujourd’hui, ce n’est évidemment pas seulement les jeunes filles qui proviennent des villages ou des campagnes qui usent du sexe pour subvenir à leurs besoins. Les adolescentes citadines se prostituent elles aussi, afin de se procurer des biens que seule une minorité de la population en a la capacité de se l’offrir.