Depuis quelques jours, on assiste à une multiplication des annonces d’assouplissement des mesures édictées par les gouvernements africains pour riposter contre le Covid-19.
C’est le Ghana, qui ouvrait, le 20 avril dernier, le bal en décrétant le déconfinement dans ses villes principales (Accra et Koumassi). Puis plusieurs pays notamment d’Afrique de l’ouest ont suivi. Après la Côte d’Ivoire, la semaine dernière, c’est le Togo (10 mai) et le Sénégal (12 mai) qui ont décidé à leur tour, d’assouplir les mesures édictées par leurs gouvernements respectifs.
Réouverture des commerces, des écoles ou encore des lieux de culte pour certains pays, réduction des horaires de couvre-feu sont quelques unes des nouvelles mesures prises. Et pourtant, les chiffres de nombre de cas contaminés confirmés ne sont pas à la baisse.
On assiste au contraire à une augmentation quasi quotidienne des nombres de cas de personnes testées positives après l’adoption de ces mesures.
Au Ghana par exemple, après la levée du confinement, le nombre de cas a quasiment doublé, passant de 1061 à 2 169 cas et 17 morts au 2 mai, rattrapant ainsi le Nigeria.
La Côte d’Ivoire enregistre quant à elle un bond de 127 nouveaux cas, ce mardi 12 mai 2020, portant à 1857 le nombre total des personnes testées positives avec 820 guéries et 21 décès. La situation n’est pas meilleure au Togo puisque le pays enregistre à la date du 13 mai un total de 219 cas confirmés au total contre 116 cas le 30 avril, soit une progression nette de 103 nouveaux cas confirmés avec 96 guérisons.
Ce qui emmène à se demander si le moment est bien choisi en Afrique pour assouplir les mesures de riposte, notamment le confinement ainsi que la réouverture des lieux de rassemblement comme les écoles et les lieux de culte. La nécessité n’est-elle pas plutôt à leur renforcement ?
La réponse semble évidente car, si les mesures comme le confinement entre autres sont assouplies trop tôt, les pays africains risquent de connaître le plus fort niveau de cas de Coronavirus dans les semaines à venir comme prédit par l’OMS.
S’adressant à la population le dimanche 10 mai dernier, le président togolais, Faure Gnassingbé déclarait » (…) En décidant d’assouplir quelque peu les modalités du couvre feu, je voudrais nous inviter à continuer d’observer strictement les gestes barrières et autres mesures préventive ».
Pour l’heure, au Togo, le nombre de cas confirmés est en hausse avec 20 nouveaux cas enregistrés ce mercredi 13 mai. Il faut noter que parmi mesures d’assouplissement prises par le gouvernement, on compte la réduction des heures de couvre-feu qui vont désormais de 21h à 5h, le passage des heures de travail de 8h à 16 h contre 9h à 16 précédemment, la réouverture à compter de début juin, des établissements scolaires entre autres.