Trouver à manger à l’école et rester concentré est pour plusieurs élèves un réel défi. Ceci, surtout pour ceux d’entre eux issus des zones défavorisées. Une raison qui pousse plusieurs de ces élèves à abandonner les classes, faisant grimper les taux de déscolarisation, surtout dans les localités les plus pauvres.
C’est afin de trouver une solution à ce défi et améliorer le taux de scolarisation des enfants que le gouvernement lançait en 2008, le projet de »Cantines scolaires ». Un projet piloté par l’Agence Nationale du Développement à la Base (ANADEB) avec le soutien de la Banque Mondiale.
Un fort impact social…
Le programme des cantines scolaires représente l’une des retombées du mandat social du gouvernement de Faure Gnassingbé car selon ce dernier, « La lutte contre la faim et la malnutrition n’est pas un combat perdu d’avance».

En effet, selon les précisions de la Ministre du Développement à la Base, Victoire Tomegah-Dogbé, depuis 2008, ce programme a permis d’offrir 72,3 millions de repas chauds à 91.000 élèves dans 315 écoles primaires publiques du Togo, bénéficiaires des cantines scolaires.
Et ce n’est pas tout. Les retombées induites par ce programme représentent une augmentation de l’effectif scolaire de 9,4% dans les écoles bénéficiaires contre 7% dans les écoles non bénéficiaires avec une augmentation de l’effectif des filles. Aussi, les repas servis aux enfants dans ces cantines apportent 60 à 75% des besoins quotidiens en calories aux des enfants et le programme permet également de générer des revenus pour des centaines de femmes responsables desdites cantines et appelés « maman-cantines ».
A continuer
Face au succès d’un tel programme, ce dernier a fait l’objet d’un projet de loi voté ce 23 juin à l’Assemblée nationale. Pour le Togo, il s’agit à travers cette démarche, d’optimiser la contribution des différentes parties prenantes en vue d’accroître la couverture et l’impact de l’alimentation scolaire sur le bien-être, l’éducation et la santé des enfants ; de pérenniser le développement économique local, particulièrement celui des zones les plus vulnérables.
Pour la Présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Tsegan, l’adoption de ce texte »(…) contribuera à un meilleur taux de scolarité surtout de nos enfants issus des milieux défavorisés et d’améliorer l’apprentissage (…) car elle met l’accent sur l’hygiène et la sécurité sanitaire, la responsabilité des différents acteurs, le cadre de gestion et de pilotage sans oublier les sanctions en cas de détournement des ressources et produits destinés au programme. »
Il faut noter qu’au regard de la pertinence et de la réalité de cette thématique, notamment en lien avec les objectifs de développement poursuivis par le Togo, le texte de loi a été voté à l’unanimité par l’hémicycle ce jour