Les leaders du « mouvement du 5 juin » exigent la dissolution du Parlement et la formation d’un gouvernement de transition dont le mouvement désignerait le premier ministre, que le président IBK ne pourrait pas démettre.
Les adversaires du président Ibrahim Boubacar Keita n’excluent pas d’appeler à la désobéissance civile et à une manifestation le 10 juillet, si leurs demandes restaient lettre morte.
La volonté de l’opposition malienne de mettre un peu d’eau dans son vin, en mettant en berne la destitution immédiate du président IBK, est la résultante des médiations menées par les représentants de l’ONU et de l’Union africaine entre autres.
La contestation à laquelle fait face Ibrahim Boubacar Keïta, président depuis 2013, préoccupe les alliés du Mali.
Cinq pays du Sahel et la France réunis en sommet le 30 juin en Mauritanie, ont exprimé cette préoccupation dans leur communiqué final, et appelé au dialogue.
« L’urgence est de mettre en œuvre rapidement les mesures visant à apaiser le climat politique », a exprimé le président français, Emmanuel Macron, dont le pays engage plus de 5.000 soldats au Mali et dans la région contre le jihadisme.