La rupture au CAR est désormais consommée et le nouveau parti verra jour bientôt. L’ANC et le CAP 2015 partent en tournée de sensibilisation, tandis que du coté du parti des togolais, l’on prépare la rentrée politique, malgré le procès controversé en cours contre Alberto Olympio.
CAR et CARD ?
Au Comité d’Action pour le Renouveau(CAR), l’on s’apprête à accueillir une nouvelle formation politique. Son avènement devrait mettre fin à la longue crise qui a longtemps secoué le parti des déshérités. L’actuel président national Me. Dodji Paul Apevon va créer dans les prochains jours, sa formation politique, qui sera la 110ème formation politique, après la 109ème, « Les Démocrates » créé par Nicodème Habias, l’ancien député de l’Union des forces de changement (UFC, opposition).
Il se murmure dans la presse que ce parti aura pour nom le Comité d’Action pour le Renouveau Démocratique(CARD), pas très loin donc de son géniteur. Approché par votre rédaction, si les proches d’Apévon, reconnaissent qu’ils préparent un congrès qui aura lieu au plus tard dans deux semaines, les cadres du nouveau parti affirment être en train de murir, la vision, l’idéologie et le projet de société. Mais une chose est sure, le parti sera un parti de l’opposition, mais loin du parti actuel du chef de file de l’opposition l’ANC.
L’Alliance Nationale de Changement ANC, de son coté s’est un peu tassée depuis que l’une de ses vices présidentes s’est retrouvé engluée dans la sombre affaire Panama Papers, version togolaise, WacemGate
ANC et CAP 2015
Un recul pour mieux sauter car du coté du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) dont est membre l’ANC, l’on se prépare pour une tournée nationale de sensibilisation.
Initialement prévue pour démarrer à Dapaong (600 km au nord de Lomé) en fin du mois d’août dernier, la tournée nationale de sensibilisation et de mobilisation des populations togolaises autour de la question des réformes politiques va prendre corps à Sokodé (337 km au nord de Lomé) le vendredi 16 septembre prochain, peut-on lire dans un communiqué du CAP 2015 présidé par Mme Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson.
De Sokodé, les quatre (4) partis politiques de l’opposition réunis au sein de cette coalition vont, dans un premier temps s’attaquer au nord du Togo pour revenir ensuite au sud du pays avec un seul message à délivrer: dire aux populations togolaises qu’il leur appartient de contraindre le pouvoir en place à opérer les réformes politiques, notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels et le scrutin majoritaire à deux (2) tours tels que prévus par l’Accord politique global (APG).
Au CAP 2015 composé des partis dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC),, la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) et l’Union des démocrates-socialistes du Togo (UDS-Togo) ; on estime que c’est la seule solution contre le « refus obstiné » du pouvoir à opérer ces réformes. « Au cours de cette tournée, nous allons expliquer aux populations, la nécessité de se mobiliser pour obtenir les réformes. Si on ne les obtient pas, cela va être très dangereux pour le pays », avait déclaré il y a quelques jours Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’un des partis membres du CAP 2015, au cours du meeting du bilan des 20 ans de l’APG.
Une version qui n’est pas du gout de Christophe Tchao, président du groupe parlementaire UNIR à l’assemblée nationale, qui estime que l’echec des reformes est du tort exclusif de l’ANC, Alliance nationale pour le Changement.
Parti des togolais
Du coté du pari des togolais, l’on ne perd pas la foi et la sérénité. Les cadres du parti préparent même la rentrée politique du Parti malgré la menace de condamnation par contumace qui pèse sur le leader du parti, Alberto Olympio, dans l’affaire qui l’oppose à ses anciens coactionnaires d’Axxend Corporation.
« Nous n’avons jamais parlé de la dimension politique de cette affaire mais à partir du moment où le Procureur de la République s’est permis de s’exprimer de l’engagement politique d’Alberto Olympio, il montre à la face du Togo que c’est un procès politique qu’il est en train de conduire », a indiqué en début de semaine Nathaniel Olympio, directeur de cabinet du président du parti des togolais, sur une chaine radio locale. Pour Nathaniel Olympio, il apparaît clairement que dans cette affaire, les institutions judiciaires sont instrumentalisées pour satisfaire des objectifs inavoués. « Dans ce pays, nous avons eu trop l’habitude à considérer la matière judiciaire comme un instrument au service de certaines personnes. Le cas d’Alberto Olympio est un autre cas qui vient s’ajouter à la liste. Trop, c’est trop », a-t-il tempêté.