Le président soudanais, Omar El-Béchir a été informé ce jeudi de sa destitution par l’armée et de son assignation à résidence. Le directeur des services de renseignement, Salah Gosh, le chef du parti au pouvoir, Ahmat Haroun, l’ancien vice-président, Ousman Mahamat Taha et des ministres ont été arrêtés par des militaires.
L’aéroport international de Khartoum a été fermé ce jeudi jusqu’à nouvel ordre, dans l’attente d’une déclaration de l’armée, annoncée depuis 5 heures du matin. L’atterrissage des avions à destination du Soudan est autorisé tandis que les décollages sont interdits.
Ce matin, l’ancien ministre de la Défense, Abderahim Mahamat, a été arrêté. Il était parmi les plus proches d’El-Béchir depuis le coup d’Etat de 1989.
Le rassemblement de l’ensemble des syndicats a appelé tôt ce matin tout le peuple soudanais à sortir dans les rues, par crainte du remplacement d’un régime militaire par un autre régime militaire. Le peuple veut éviter la continuité du régime sous une autre couleur.
A Khartoum, la radio et la télévision nationale diffusent depuis ce jeudi matin des chants patriotiques. Les soudanais sont suspendus à une importante déclaration annoncée par l’armée, tandis que des militaires continuent à se déployer dans la capitale. Des dizaines de véhicules militaires ont fait route depuis mercredi soir vers la capitale, depuis les provinces du pays.
L’annonce de la déclaration intervient alors que les manifestants continuent de protester contre Omar Hassan al-Bashir, et sont rassemblées devant le siège de l’armée. « L’armée soudanaise publiera bientôt une déclaration importante. Attendez-le », a déclaré un présentateur de télévision.
Depuis le samedi 6 avril, une foule déterminée de soudanais défie chaque jour le régime et réclame la démission du président, au pouvoir depuis près de 30 ans.
source: lewouri