Lomé accueille la 19ème conférence annuelle du Système régional d’analyse stratégique et de gestion de connaissances (ReSAKSS) depuis ce lundi 11 novembre sous le thème « Egalité des genres en Afrique rurale : des engagements aux résultats ».
Organisés par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (CUA), les travaux de cette conférence vont essentiellement porter sur la revue et le dialogue autour de l’agenda de mise en œuvre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA).
Les conclusions et les recommandations politiques du rapport annuel 2019 du ReSAKSS sur les tendances et les perspectives (rapport ATOR) feront également objet de débat au cours de cette rencontre prévue pour durer trois jours.
Chaque année en effet, le ReSAKSS produit un Rapport Annuel sur les Tendances et les Perspectives (rapport ATOR) qui présente une analyse à l’échelle de l’Afrique sur un sujet d’importance stratégique pour l’agenda du PDDAA.
Pour 2019, le rapport ATOR examine notamment les progrès et les résultats de la recherche sur l’égalité de genre qui est un thème transversal de la Déclaration de Malabo et un engagement clé de la Déclaration Solennelle de 2004 pour l’Egalité de Genre en Afrique (DSEGA). Le rapport propose aussi une étude approfondie de la question du genre en Afrique qui porte sur les relations entre le genre et le contexte et les institutions, les actifs, les chocs et la résilience, les stratégies de subsistance, le revenu et le contrôle du revenu, et le bien-être.
« L’application d’une perspective genre à diverses questions concernant les populations rurales facilitera la participation sociale, politique et économique des femmes au développement agricole et fournira les données supplémentaires nécessaires pour faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique. En effet, les politiques et programmes tenant compte des réalités sexo-spécifiques sont devenus essentiels pour faire progresser efficacement le programme de transformation agricole de Malabo », relève le document.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique du Togo, M. Noël Koutéra BATAKA a expliqué que la problématique de l’intégration du genre dans le secteur agro-sylvo-pastorale et halieutique en milieu rural demeure fondamentale.
« Nous parlons du développement de nos pays et nous devons donc à notre avis retrousser les manches, revoir nos stratégies et nos actions pour une transformation du secteur agricole en vue d’une agriculture plus moderne, plus inclusive, plus équitable, plus compétitive et génératrice d’emplois décents et stables », a indiqué le Ministre BATAKA.
Il a par ailleurs fait savoir que l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes sont prises en compte dans le Plan national de développement (PND) en son axe 3 relatif à la consolidation du développement social et au renforcement des mécanismes d’inclusion.
Les travaux de cette conférence annuelle connaissent également la participation de plusieurs personnalités notamment : le Commissaire de la CEDEAO en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources hydriques M. Sékou Sangaré, le Directeur Afrique de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires Dr. Ousmane Badiane, le Secrétaire exécutif du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) Dr. Djimé Adoum, le Conseiller spécial auprès du Commissaire, Département de l’Economie rurale et de l’Agriculture à la Commission de l’Union Africaine (AUC-DREA), Dr. Afeikhena Theo Jérôme.
Le Système Régional d’Analyse Stratégique et de Gestion des Connaissances (ReSAKSS) a été créé en 2006 dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) dans le but de contribuer à la promotion de la planification et de la mise en œuvre de politiques élaborées à partir des données empiriques et axées sur les résultats. Plus particulièrement, le ReSAKSS met à disposition des données ainsi que des produits d’analyse et de connaissances qui facilitent les processus d’analyse comparative, de revue et d’apprentissage mutuel du PDDAA.
source: lavoixdelanation