Les membres des Grandes entreprises du Togo, les membres du Gouvernement et partenaires financiers se sont regroupés autour de la thématique « Industrialisation du Togo », lors de la deuxième édition de l’Université de l’AGET, tenue ce mardi 14 mars 2023 à Lomé.
A cette occasion, des échanges et plusieurs activités ont servi de canaux de discussion de haut niveau et de pistes de réflexions devant servir de matière aux décideurs. Il s’agit entre autres des communications et des panels au centre desquels des sous thématiques telles que « la Politique industrielle et facteurs de production » ; « Financement et Industrialisation : rôle des institutions de Financement et de l’Etat » et « le Développement des chaînes de valeur : Agro-industrie et mines » ont été abordés.
En effet, les panelistes et experts venus d’horizons diverses ont expliqués que les industries jouent un rôle crucial dans le développement d’un Etat. Elles pourvoient en emplois et contribuent énormément à la création de richesse. Ce rôle joué par les entreprises surtout durant la pandémie à covid-19, pour relever l’économie togolaise, a été salué par le Ministre de la promotion des investissements. « Les Grandes Entreprises, dont la contribution est estimée à plus de 20% du PIB en 2021 et à 30% des recettes fiscales et douanières, entendent ainsi aider davantage l’écosystème entrepreneurial national, de plus en plus fourni au fil des années », a indiqué Madame Rose Kayi MIVEDOR lors de son intervention.
Pour une meilleure politique d’industrialisation au Togo, elle propose la réunion de trois éléments essentiels : « un Climat des affaires propice, un coût de production réduit et une amélioration de la qualité de la main d’œuvre ». Selon elle, « le Gouvernement offre également des avantages que doivent exploiter les entreprises. Il s’agit du régime de la Zone Franche, le Code des investissements et la Plateforme industrielle d’Adétikopé dédiée à la création des industries. »
Le Président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET), M. Jonas Aklesso DAOU a exprimé sa gratitude à l’endroit du Gouvernement, aux entreprises ainsi qu’aux partenaires financiers. Il a souligné l’importance de la rencontre initiée par son association et la contribution des industries dans le développement d’un pays. « Le développement industriel créé l’emploi et contribue à la réduction du chômage », a-t-il déclaré.
Pour M. Kodjo ADEDZE, Ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, le Gouvernement reste convaincu que le partenariat public-privé est un moyen efficace pour le Développement des pôles manufacturiers. C’est pourquoi l’exécutif a initié une politique d’industrialisation avec les partenaires afin de mettre en exergue les pôles de compétitivité. « Nul n’ignore l’importance des chaînes de valeur dans un monde globalisé. Elles assurent la croissance économique et réduisent la pauvreté. Le développement des chaînes de valeur est essentiel pour assurer la pleine industrialisation du Togo pour mieux profiter de notre positionnement et de hub logistique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECAf. », a souligné le Ministre Adedze.
Il a invité le secteur privé « à renforcer son appui au Gouvernement dans le cadre de sa politique de transformation sur place de nos matières premières pour une consommation locale plus dynamique ». Monsieur Kodjo ADEDZE a en outre, félicité l’AGET pour ce cadre d’échange, de partage d’expérience et de demande de doléances au Gouvernement.
A l’occasion, la Banque Africaine pour le Développement (BAD) et la Société Financière Internationale (SFI) du Groupe de la Banque Mondiale ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner le Togo dans sa marche pour l’atteinte de son objectif d’industrialisation.
Il faut relever que l’AGET est le regroupement de sociétés anonymes de droit togolais, du secteur privé, de l’industrie et des services. Elle a initié cette Université pour contribuer au développement du pays notamment le développement industriel et entrepreneurial à travers des pistes de réflexions et de proposition au Gouvernement. C’est un cadre privilégié de discussion et de partage entre secteur public et secteur privé qui a lieu chaque année.