Un atelier de renforcement de capacités sur la tenue de la comptabilité patrimoniale et en droits et obligations constatés, initié par la direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) et le Programme de Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL) avec l’appui financier du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et l’Union européenne (UE), se tient du 2 au 6 juillet à Kpalimé.
Prennent par à cet atelier les délégués des structures déconcentrées du Trésor assurant la fonction de comptables des collectivités territoriales, des structures centrales du ministère de l’Economie et des Finances, des représentants du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, des responsables des services financiers des collectivités territoriales partenaires et des représentants de partenaires techniques et financiers.
On note également la présence des comptables publics, des agents des services financiers des collectivités territoriales et des délégués de la direction de la comptabilité publique. L’objectif est de renforcer les capacités des comptables chargés de tenir la comptabilité des collectivités territoriales.
Il s’agit aussi d’amener les participants à acquérir des techniques pour la tenue de la comptabilité en droits et obligation constatés, à s’approprier la nouvelle nomenclature budgétaire et comptable des collectivités territoriales, à posséder les nouveaux principes comptables introduits par le régime financier des collectivités territoriales, ainsi que les techniques de production de nouveaux états de synthèse (bilan, compte de résultats, état annexé, tableau des flux de trésorerie).
Les participants plancheront au cours de cette période sur des thèmes relatifs au cadre juridique de la gestion financière des collectivités territoriales, aux relations entre ordonnateurs et comptables portant sur le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable, la comptabilité, les opérations de fin de gestion et de détermination des résultats, la reddition des comptes et le rôle d’information et de conseils du comptable public.
Ils tableront aussi sur la comptabilité des collectivités territoriales avec des sous-modules tels que la comptabilité de l’ordonnateur comportant la tenue des opérations et état de synthèse de la comptabilité de l’ordonnateur ; la comptabilité du receveur comportant le cadre comptable, les écritures comptables en cours d’exercice, les états financiers de fin d’exercice et le compte de gestion.
Le secrétaire général de la mairie de Kpalimé, Edoh Komla Djifa a relevé que la non maîtrise ou la mauvaise interprétation des dispositions sur la décentralisation et les libertés locales sur la comptabilité publique, crée des frustrations dans le rapport entre les entités qui sont censées gérer les collectivités territoriales. Aussi, a-t-il salué, cette rencontre qui viendra définir les compétences de chacune des parties.
Le directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique, Elonyo Apollinaire Emegnimo a souligné que cette formation entre dans une nouvelle dynamique pour permettre au trésor de jouer pleinement et efficacement son rôle au niveau des organismes publics, au niveau de l’Etat, au niveau des collectivités territoriales et établissements publics. « Nous devons changer de paradigme dans la gestion financière des collectivités territoriales, nous devons passer de la comptabilité en partie simple à la comptabilité e, partie double », a souhaité le directeur général adjoint. Il a relevé la différence entre la comptabilité en partie simple et la comptabilité en partie double.« En matière de comptabilité en partie simple, c’est simplement une statistique des recettes, une statistique des dépenses, une statistique des opérations de trésorerie, alors que dans la comptabilité en partie double, une opération exige la mise en œuvre ou l’utilisation d’au moins deux ou plusieurs comptes », a-t-il précisé.
Le conseiller technique nationale sénior du ProDeGoL, Bawenao Adjoke a rappelé les actions réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme depuis son démarrage en 2013. Il a relevé l’ampleur de la tâche et des défis qui attendent tous les acteurs dans la mise en œuvre de la décentralisation au lendemain de ces élections locales, qui permettront de mettre en place des conseillers municipaux après plus de 30 ans dans les 117 communes