Sous verrous du FMI depuis que sa dette a flambé, Lomé s’est engagé auprès du FMI à ramener son déficit budgétaire, dons compris à 1,5%, apprend-on d’une lettre d’intention du ministre Sani Yaya, en date du 20 novembre 2018.
« Le gouvernement a adopté la loi de finances 2019, qui cadre avec l’orientation générale du programme appuyé par la FEC. Cette loi de finances vise un déficit budgétaire global de 1,5 % du PIB au maximum, soit un niveau largement inférieur au plafond de 3 % du PIB fixé à l’échelle de l’UEMOA », a affirmé Sani Yaya.
Dans cette perspective, les autorités togolaises vont poursuivre l’assainissement budgétaire.
« Notre ajustement budgétaire mettra l’accent sur le renforcement de la collecte des recettes, grâce à des mesures permanentes portant sur la politique et l’administration fiscales, et sur la rationalisation des dépenses non prioritaires, à l’issue d’une revue des dépenses. », assure le patron des finances, louant les performances budgétaires de la première moitié de 2018.
« Les recettes ont dépassé les projections de 1,5 point de pourcentage du PIB et les dépenses ont été inférieures de 3,4 points de pourcentage du PIB au montant inscrit dans le budget, principalement parce que les dépenses d’équipement financées sur ressources extérieures ont été inférieures aux projections. »
« Cet assainissement sans précédent permettra d’abaisser à 70 % en 2019 le ratio dette publique/PIB qui était de 77,7 % en 2016. De ce fait, tous les critères de convergence de premier rang de l’UEMOA devraient être respectés en 2019. », a-t-il souligné.
Si le FMI table sur un ratio d’endettement de 70% en 2019 contre 77,7% en 2016, au sens de l’Uemoa, la dette publique togolaise devrait tomber à 67,5% du PIB cette année, sous l’impulsion de la nouvelle stratégie d’endettement qui prévoit une opération de reprofilage.
Source: togofirst