L’ancien ministre de la défense nationale, Candide Azannaï, lors de sa sortie médiatique ce lundi 10 juin 2019, a fait allusion à la présidentielle de 2021. Il a exprimé clairement sa perplexité quant à l’alternance politique en 2021 vu les événements qui se déroulent depuis quelques temps.
La rencontre du chef de l’Etat avec le corps diplomatique a beaucoup préoccupé Candide Azannaï. Dans son développement face aux journalistes, il a insisté sur les mobiles de cette rencontre et surtout l’objectif poursuivi en rassurant les ambassadeurs d’une probable assise avec la classe politique. Pour Candide Azannaï, il ne servira à rien de discuter avec le chef de l’Etat du moment où tous les efforts consentis pour que les élections législatives soient inclusives ont été vaines. Faire un dialogue alors que le parlement qui a pour vocation le vote des lois est acquis à la cause du pouvoir est du leurre et de la distraction, dira-t-il.
L’objectif poursuivi par le chef de l’Etat en organisant cette rencontre avec le corps diplomatique, selon l’ancien ministre de la défense nationale, est de passer une éponge sur les événements douloureux et malheureux qui ont marqué le processus électoral. Ceci, dira-t-il, pour « chercher une légitimité qu’il a perdue en organisant les élections sans l’opposition ». Il craint surtout que le parlement prenne des lois contre l’opposition au lendemain du dialogue pour empêcher toute concurrence en 2021
Très préoccupé par l’alternance en 2021, le président du parti Restaurer l’Espoir entrevoit, à travers la rencontre du chef de l’Etat avec le corps diplomatique, une planification doctrinale pour hypnotiser la classe politique afin de faire un passage en force en 2021. Il se veut plus explicite lorsqu’il déclare « il attend le moindre fléchissement de la part des forces vives de notre pays pour déclencher le parachèvement de sa forfaiture, à savoir : l’imposition d’une nouvelle Constitution contrefaite et le blocus sur toutes possibilités d’alternance politique en 2021 ».
Source: Beninwebtv