Les 16èmes Assises Internationales du Journalisme de Tours se sont tenues, cette année, du 27 mars au 1er avril en France. Ce grand évènement organisé par l’association Journalisme et Citoyenneté a eu lieu en présence de plus de 350 journalistes, universitaires et spécialistes.
IL a pour thème « Retrouver le goût de l’info ». Parmi eux se figurait le journaliste togolais Magloire Teko Kinvi, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Flambeau des Démocrates ». Il était aussi invité à donner son avis sur la thématique.
Le thème de cette édition est « Retrouver le goût de l’info ». Cette thématique se justifie par la confiance que l’opinion perd de plus en plus en la presse, surtout du fait de plusieurs situations conjoncturelles qui amènent les lecteurs, téléspectateurs et auditeurs à perdre le goût de l’information qui, selon eux, est souvent biaisée par les journalistes. Bref, tout donne l’impression que l’information est autrement passée par les journalistes comme elle s’est réellement passée sur le terrain.
C’est dans ce sens que Magloire Teko Kinvi, rédacteur en chef du journal « Flambeau des Démocrates » a été invité à participer à une émission thématique sur « Cité Radio » qui s’est spécialement délocalisée sur le site des Assises. A cette occasion, il a donné son avis sur le thème, puis partagé avec les confrères et auditeurs, son expérience de la pratique du journalisme au Togo et en Afrique.
Contacté par notre rédaction Magloire Teko Kinvi nous a donné son avis sur la thématique, qui a était au centre de ces assises. Pour lui, le journaliste doit faire un effort de relater les faits tels qu’ils se sont passés.
« Dans un premier temps, j’estime que le journaliste est un narrateur des faits. Il reste fidèle aux faits. Uniquement les faits », a-t-il indiqué. « S’éloigner de ce principe sacro-saint amène à s’égarer. Et quand on s’égare, on est une proie à la merci des rapaces », a-t-il prévenu.
« Dans un second temps, j’estime que pour redonner le goût de l’info aux auditeurs, lecteurs et téléspectateurs, il urge de changer de paradigme. C’est à dire ne plus imposer un menu (programme) tout fait à l’audience comme cela se fait jusqu’à hier, mais comprendre qu’avec la rude concurrence qu’imposent aux médias les réseaux sociaux, les journalistes se doivent d’offrir à leur audience, les programmes qu’ils choisissent, chacun selon son goût. Pour moi, c’est la seule alternative qui reste aujourd’hui pour fidéliser les lecteurs, téléspectateurs et auditeurs », nous a-t-il confié.
Les Assises Internationales du Journalisme de Tours est une rencontre des acteurs de la presse pour réfléchir sur les difficultés auxquelles est confrontée leur famille professionnelle, pour ensuite entrevoir des pistes de solutions. Les Assises de Tours ont trois variantes. Il y a les Assises de Tours, les Assises de Bruxelles et les Assises de Tunis. Toutes les trois organisées par une seule entité, l’association Journalisme et Citoyenneté.