La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) du Bénin, a publié début juillet, un communiqué, menaçant les “médias en ligne de mettre fin à toutes publications sous peine de se voir appliquer la rigueur de la loi”.
L’institution assure constater « une création tous azimuts de médias en ligne sans autorisation préalable », mais reste floue sur les contours de cette nouvelle interdiction, rapporte Africanews.
« Il y a des gens qui ne répondent pas aux enquêtes de moralité. Cela constitue un danger pour le pays », a affirmé Fernand Gbaguidi, porte-parole de la Haac.
Léon Anjorin Koboubé, expert en communication, interrogé par l’AFP, regrette cette décision et le fait que les médias en ligne doivent payer pour la lenteur administrative.
Plusieurs journalistes et blogueurs ont déjà été poursuivis depuis l’adoption, en avril 2018, d’une loi portant Code du numérique, criminalisant les délits de presse en ligne et notamment le partage de “fausses informations” sur les réseaux sociaux.
« Depuis l’accession au pouvoir en 2016 du président Patrice Talon, les activités de l’opposition sont très peu couvertes par la télévision d’État et les médias sont sous étroite surveillance », notifie Reporters sans frontières (RSF).
Le Bénin, 113e dans le dernier classement de RSF, a perdu 17 places en 2019.