Le Togo comme 27 autres pays africains, cette année, célèbre le soixantième anniversaire de son accession à l’indépendance. Une belle promesse.
Cet anniversaire important intervient dans un contexte particulier, celui où le monde entier doit faire face à la pandémie de la maladie à coronavirus. Et c’est peu de le dire, beaucoup de pays y sont très peu préparés, le Togo compris.
Les Togolais n’auront donc droit cette année à aucune festivité majeure. Ni le défilé civil et militaire géant, ni les inaugurations pompeuses, ni encore les distinctions officielles n’ont été programmés cette année. En lieu et place, une sobre cérémonie de prise d’armes à la présidence de la République.
Et une promesse, celle que le Togo viendra à bout de cette pandémie.
Cette promesse est d’autant importante que la crise à coronavirus risque de remettre en cause un certain nombre d’acquis économiques et sociaux obtenus à prix de moult sacrifices par les Togolais et Togolaises.
Et le premier des Togolais semble être conscient de ce risque qui tel une épée de Damoclès, trône sur la tête de cette économie en pleine renaissance. «En ces moments difficiles qui ne permettent pas à nos concitoyens de célébrer et de rendre hommage à ce long parcours que nous avons connu, je voudrais en notre nom à tous, dire avec fierté que nous viendrons à bout de cette pandémie» a indiqué Faure Gnassingbé.
Venir au bout de cette pandémie passe par trois axes majeurs. Le renforcement de la riposte sanitaire ; l’efficiente mise en œuvre des mesures barrières de restriction, le soutien à la relance économique, le tout, en privilégiant l’utilisation des ressources endogènes du pays.
Sur le premier axe, le gouvernement devrait continuer les efforts déjà entrepris en prônant le dialogue social avec le personnel au front. Sur le second, user de la fermeté pour mettre en œuvre les mesures édictées sans pour autant endeuiller ou blesser d’autres Togolais.
Sur le dernier axe, le plus important sans aucun doute, il faudra planifier la relance beaucoup plus et être prêt à soutenir la résilience des entreprises nationales. En lieu et place, une sobre cérémonie de prise d’armes à la présidence de la République.
Il faudra aussi et surtout un élan de solidarité nationale.
Pour des jours meilleurs. Pour tous.