L’Union des Forces du Changement (UFC), est un parti politique qui est sur le devant de la scène politique togolaise depuis près de trente (30) ans déjà. Cette parti politique présidée par Gilchrist Olympio, s’est révélé être le socle des forces de l’opposition au Togo.
Mais depuis le 26 mai 2010, ce mouvement politique avait signé un accord avec le parti au pouvoir. Un accord qu’un bon nombre des acteurs politiques ont remis en cause, compte tenu du fait que cela aurait « affaibli l’opposition ». Depuis lors, le peuple togolais n’a pas cessé de se demander dans quel sac il devrait ranger l’UFC.
De passage ce lundi, sur les plateaux de la chaîne New World TV, Séna Alipui, le conseiller spécial de Gilchrist Olympio, a été amené à donner un peu plus d’éclaircissement sur les objectifs et les visions de l’UFC.
Dans sa lancée, le 3e vice-président de l’assemblée nationale affirme que cet accord signé était la meilleure décision prise par les dirigeants du parti politique à l’époque. Pour donner vie à sa thèse, Séna Alipui a pris pour exemple les mouvements politiques qui avaient en 2017 et 2018, organisés des révoltes et des manifestations, mais qui par la suite ont opté pour le dialogue.
« C’est une porte de sortie pour l’opposition, parce que la dynamique révolutionnaire dans laquelle ils étaient engagés, marchait toutes les semaines pendant cinq ans pour certain, et soulevait les populations en 2017, pour affronter une autre partie de la population et une partie des forces de défense et de sécurité.
C’était sans issues… Depuis ils ne boycottent plus rien, maintenant ils participent au dialogue. Alors nous estimons que c’est notre position qui a été rejointe par tout le monde, et que si nous n’avions pas signé cet accord là, et que nous n’étions pas dans cette dynamique là, ils seraient dans une impasse… Il vaut mieux avancer à la lueur d’une bougie, que de tâtonner dans l’obscurité. », A-t-il laissé entendre.
Sur la question, « Pourquoi vous n’aviez-vous pas été solidaires de cette opposition à l’époque pour faire bloc, et pour une fois aboutir à l’alternance peut-être ? » (Référence au soulèvement de la population en 2017-2018, NDLR).
Le député togolais a répondu que « ce n’est pas le bon chemin pour parvenir à l’alternance. Il fait savoir qu’être « démocrate » devrait normalement nous exempter de toute violence.
« Ou on est démocrate, ou on ne l’est pas. Je suis contre les coups d’état militaire, je suis contre les révolutions populaires… Ce n’est pas de la démocratie comme moi je la conçois… Je n’y crois pas, et je ne peux m’engager dans des affaires pareilles. Parce que c’est sans lendemain », a déclaré Séna Alipui à ce sujet.