ULTIME DU BELIER NOIR POUR REPRENDRE « SON PARTI »
Manœuvres politiques, dilatoire, mépris des statuts du parti et des règles de bienséance, tout est désormais mis en œuvre par Me Yawovi Agboyibo, qui se réclame « président fondateur » du Comité d’Action pour le Renouveau(CAR), de booter hors du parti, Me Apevon l’actuel président. Va-t-on enfin vers le dénouement de cette crise qui n’a que trop duré ?
La crise au Comité d’action pour le renouveau (CAR) est de nouveau à la une cette semaine, avec une déclaration de la coordination nationale des présidents fédéraux des 36 fédérations.
Ce document datant d’une réunion que ses auteurs auraient tenu le mardi 18 octobre, indique que les organes nationaux issus du Congrès de 2008, et qui a vu l’élection de Me Paul Dodji Apévon à la tête du CAR, « sont tombés dans un vide statutaire à compter de ce mardi ». Par conséquent, décident les présidents fédéraux, une réunion des représentants 36 fédérations du parti se tiendra le samedi 22 octobre prochain en vue, souligne la déclaration, de « suppléer au vide constaté ».
Dans la déclaration signée par six (6) responsables dont le président de la coordination nationale des présidents fédéraux, Yawo Ata Etadji,on annonce que cette situation a été prévue et que Me Apévon avait été interpellé.
Considérant que par lettre ouverte en date du 21 juillet 2016, nous avons rappelé au Président national du CAR que son second mandat ainsi que ceux des autres organes nationaux du parti, arrivent à expiration le 17 octobre 2016 à minuit et qu’il lui revient de convoquer dans le délai statutaire, le congrès du parti en vue de leur renouvellement », indique-t-on dans la déclaration qui poursuit en ces termes : « nous avons signifié au président national que si par la persistance de son inertie, la crise perdure et que le CAR vient à tomber dans un vide statutaire, les fédérations prendront leur responsabilité ».
Seulement, à lire les statues du CAR, non seulement, ce vide statutaire n’est prévu nulle par car selon les textes, le président national du parti, élu à un congrès, reste premier responsable du parti, jusqu’à un congrès statutaire qui mette en place un nouveau bureau, sauf démission du président.
Non seulement Me Apevon, n’a jamais démissionné du parti, mais aucun congrès n’a encore eu lieu pour constater la fin de son mandat en cours. Autre incongruité, les présidents fédéraux signataires de ce documents, dans lequel ils constatent la caducité du mandat de maitre Apevon, passent pour certains déjà plus de16 ans à la tête de leurs fédérations.
Comme une réponse du berger à la bergère, la réponse Paul Dodji Apévon n’a pas tardé. « La déclaration pondue pour constater le vide juridique à la tête du CAR est une « énième et honteuse manigance » de Me Yawovi Agboyibo » écrit Me Dodji Apevon dans un document parvenu à votre rédaction.
Les mots choisis par le président national du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Me dans un communiqué pour réagir par rapport à la déclaration rendue publique ce mardi par les présidents fédéraux du parti politique qu’il dirige, sont durs.
« Il est malheureux de constater que ce dernier est résolument décidé à mettre son intelligence et son énergie au service du mal et n’est prêt à reculer devant aucune vilénie pour parvenir à ses fins », écrit le président du CAR. Il soutient mordicus que Me Agboyibo veut revenir à la tête du CAR « vaille que vaille » ou à défaut, souligne-t-il, « d’y mettre celui qui est plus disposé à faire ses quatre volontés », conformément à un « plan machiavélique ».
S’agissant de la coordination des présidents fédéraux du CAR, Me Paul Dodji Apévon n’y croit pas un seul mot. Cette coordination qu’il qualifie de fameuse, n’a selon lui aucune base juridique, suivant les statuts du parti. Mieux, il estime qu’aucune réunion n’a eu lieu avant que la déclaration ne soit rendue publique. « La déclaration rendue publique a été envoyée à 3 heures du matin à certains journalistes. A quel moment de la journée se sont-ils réunis ? », se demande-t-il dans son document.
S’il y a un vide statutaire comme le soutient la déclaration, les présidents fédéraux ne sont pas épargnés, indique le communiqué. Me Apévon dit déjà prendre acte de ce qui se fera le samedi prochain et rappelle que la majorité des militants du CAR ne cautionne pas ce qui se passe.
A quoi aboutira la fameuse réunion qu’on peut déjà qualifier d’illégal au regard des statuts du CAR ? Une chose est sur, le CAR se dirige vers une dislocation certaine.