Le chef du gouvernement haïtien a annoncé ce mercredi 7 juillet, l’assassinat du président d’Haïti, Jovenel Moise.
« Vers une heure du matin, un groupe d’individus non identifiés, dont certains parlaient en espagnol, ont attaqué la résidence privée du président de la République et ainsi blessé mortellement le chef de l’Etat », a-t-il annoncé.
Selon une annonce du chef du gouvernement sortant, Claude Joseph, dans un communiqué cité par France 24, le président d’Haïti, Jovenel Moïse, a été assassiné par un commando dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet.
L’épouse du président a été blessée dans l’attaque et hospitalisée, a précisé M. Joseph. « Condamnant cet acte odieux, inhumain et barbare », il a appelé la population au calme et indiqué que la police et l’armée allaient assurer le maintien de l’ordre.
Il faut préciser que ce Lundi, Jovenel Moïse avait nommé un nouveau premier ministre, Ariel Henry, un médecin chirurgien de 71 ans. Le précédent chef de gouvernement, Claude Joseph, n’a même pas tenu trois mois à ce poste. Le nouveau premier ministre assuré avoir comme priorité la préparation des élections, qui devront se dérouler dans un « environnement propice », une éventualité qui semble lointaine vu l’instabilité actuelle dans le pays.
Pour le confrère de Le monde, Haïti, pays des Caraïbes et nation la plus pauvre du continent américain, est gangrené par l’insécurité et notamment les enlèvements contre rançon menés par des gangs jouissant d’une quasi-impunité. Le président Jovenel Moïse, accusé d’inaction face à la crise, était confronté à une vive défiance d’une bonne partie de la population civile.
Dans ce contexte faisant redouter un basculement vers l’anarchie généralisée, le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et l’Europe considèrent prioritaire la tenue d’élections législatives et présidentielle libres et transparentes, d’ici la fin 2021, précise le confrère.