L’Union africaine suspend le Burkina Faso après un coup d’État militaire
L’Union africaine a suspendu ce lundi 31 janvier, le Burkina Faso de toutes ses activités. C’est une sanction prise en réponse au coup d’Etat militaire de la semaine dernière. Le pays désormais dirigé par les militaires est écarté de l’institution et ce jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
“Le Conseil décide, conformément aux instruments pertinents de l’UA, de suspendre la participation du Burkina Faso à toutes les activités de l’UA jusqu’à la restauration effective de l’ordre constitutionnel dans le pays”, a déclaré le département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’UA dans un message sur Twitter.
L’UA a suspendu deux autres membres d’Afrique de l’Ouest, le Mali et la Guinée, après leur propre prise de pouvoir militaire l’année dernière. Le coup d’État au Burkina Faso est le quatrième dans la région en 18 mois.
C’est la deuxième grosse punition qui vise le Burkina Faso. Avant sa suspension de l’Union Africaine, le pays des Hommes intègres avait déjà été suspendu du bloc régional ouest-africain, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), bien que la CEDEAO n’ait pas imposé de sanctions après le coup d’État du 24 janvier qui a chassé le président Roch Kabore.
Une délégation de la CEDEAO ainsi qu’un envoyé des Nations unies devaient se rendre au Burkina Faso lundi pour rencontrer les putschistes avant de décider des prochaines étapes.
La CEDEAO et ses alliés internationaux ont condamné le coup d’État, dont ils craignent qu’il ne déstabilise davantage un pays en proie à la violence islamiste, mais leur influence est limitée.
Le chef du coup d’État burkinabé, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a déclaré la semaine dernière que le pays reviendrait à l’ordre constitutionnel “lorsque les conditions seront réunies”.
