“L’Union Européenne œuvre pour un retour au Togo d’Agbéyomé Messan”
L’opposant togolais, Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo et son gouvernement sont une fois de plus sortis de leur mutisme. Cette nouvelle sortie faite par le biais de la déclaration du 62e conseil de ministres tenu vendredi 28 janvier dernier, est un panorama sur l’actualité en Afrique et plus précisément au Togo.
Le Conseil des ministres du gouvernement mis en place par Agbéyomé Kodjo s’est réuni le vendredi 28 janvier 2022 pour la 4e fois cette année 2022. La réunion a permis à l’exécutif de se pencher sur plusieurs événements ayant lieu en Afrique occidentale et au Togo ces derniers jours. Les questions liées à la crise au Mali et au Burkina-Faso et l’arrestation des militants du Parti National Panafricain (PNP) par le régime de Faure Gnassingbé, ont été débattues.
Dans sa déclaration, le gouvernement d’Agbéyomé ne s’est pas désolidarisé du Mali dont les dirigeants subissent des pressions de la communauté internationale pour opérer la transition en faveur des civils dans le moindre délai. “Le Gouvernement légitime du Togo réaffirme sa solidarité avec le Peuple frère du Mali et les autorités de la transition et relève que sur le fondement des principes de droit international”, peut-on lire.
Quant au putsch militaire qui s’est déroulé agi, Agbéyomé et les siens disent avoir pris acte “des derniers développements politiques et de l’adresse à la Nation du nouveau Chef d’État, SE le Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba”. Le gouvernement légitime espère voir le nouvel homme fort du Burkina Faso tenir ses promesses en sécurisant le pays et ramenant la sérénité au sein du peuple burkinabé.
Du côté du Sénégal, l’exécutif du candidat du mouvement Mgr Kpodzro “a salué la vérité des urnes qui a triomphé lors des élections locales du 23 janvier 2022 dans le respect de la souveraineté populaire”. Pour cela, il encense le Président Macky Sall pour sa démonstration de vérité des urnes.
Par ailleurs, dans sa déclaration signée par son premier ministre Ben Koffi Djagba, le gouvernement d’Agbéyomé informe que l’UE est entrain de mettre tout en œuvre afin que le président autoproclamé Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, et Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, reviennent sereinement au pays.
L’exécutif a également réagi sur la situation des droits de l’Homme au Togo et au passage le 24 janvier 2022 du troisième Examen périodique universel (EPU) devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (CDH) à Genève. Le Conseil après avoir dénoncé la désinformation et la manipulation du régime en place à Genève, a salué les recommandations du CDH relativement au renforcement du respect des droits de l’Homme au Togo.
Informé des kidnappings des membres du Parti national panafricain (PNP), le gouvernement d’Agbéyomé Kodjo a exprimé son désarroi. “Le Conseil condamne fermement la violation permanente de la Constitution de la République et des droits de l’Homme », a indiqué le communiqué.
Le Haut Conseil des droits de l’Homme (HCDH) est notamment interpellé par ce gouvernement “en vue de la libération rapide de tous les prisonniers politiques au Togo notamment SE Jean-Paul Oumolou qui est privé de soins médicaux et dont la demande de libération provisoire a été rejetée cette semaine alors que son état de santé est actuellement critique”.
