La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’imposer des sanctions sévères au Mali en raison du refus du gouvernement intérimaire d’organiser rapidement de nouvelles élections.
Toutes les frontières avec le pays membre seront fermées, toutes les relations commerciales non vitales seront gelées et toutes les ressources financières du Mali seront gelées à la Banque centrale de la CEDEAO, selon une déclaration finale publiée lors d’un sommet de l’institution à Accra, la capitale du Ghana.
Tous les ambassadeurs du groupe d’États seront retirés de Bamako, la capitale du Mali. Les dirigeants de la CEDEAO se sont dits déçus par l’annonce faite par le gouvernement provisoire de ne pas organiser de nouvelles élections avant quatre ans, au lieu de fin février.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a fait remarquer, au début du sommet de la CEDEAO, que le gouvernement intérimaire avait promis d’organiser de nouvelles élections dans quatre ans et non cinq comme prévu précédemment.
Selon la déclaration, le calendrier proposé « signifie simplement qu’un gouvernement de transition militaire illégitime prendra le peuple malien en otage pendant les cinq prochaines années. » Un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali est nécessaire et urgent.
La CEDEAO a appelé les Nations unies, l’Union africaine « et d’autres partenaires » à soutenir les sanctions. En décembre, l’organisation sosu-régionale avait menacé de nouvelles sanctions si le Mali ne renouait pas avec la démocratie d’ici à la fin février en organisant de nouvelles élections.
Le pays a connu trois coups d’État militaires depuis 2012 et est considéré comme très instable. Des milliers de forces étrangères, notamment de France et d’Allemagne, y sont actuellement engagées dans des missions de maintien de la paix et de formation.