Le regroupement des partis politiques de l’opposition, CAP 2015 – PNP – Groupe des Six – Santé du peuple, organise les 20 et 21 septembre prochains, une marche à travers le Togo pour réclamer le retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et le départ de Faure Gnassingbé. Afin de galvaniser les Togolais à sortir massivement, le leader du PNP, Tchikpi Salifou Atchadam, dans un message vocal, lance non seulement un appel à mobilisation mais aussi et surtout rassure la population quant à l’issue de la manifestation et fait des révélations inquiétantes.
Pour Tikpi Atchadam, « la lutte (…) en vue de libérer … le Togo, ne sera pas vaine ». Aussi, révèle-t-il l’existence d’une stratégie que mettraient en place « certains officiers de l’armée togolaise » en infiltrant les manifestants de milliers de miliciens et soldats pour « inciter à la violence, casser, piller, blesser et même tuer ». Le tout viserait, selon Tikpi Atchadam, la culpabilisation des leaders du mouvement, l’interdiction des marches et la réalisation des reformes selon la convenance du pouvoir en place.
Simple stratégie de mobilisation politique ou vérité sous le boisseau, nous ne saurons le dire. Néanmoins, si cela s’avérait une simple stratégie de communication, elle pourrait coûter à son auteur et être contre-productive. Dans le cas où ces révélations seraient vraies, elles constitueraient de graves menaces à la paix si chère au peuple togolais.
Dans le message, Atchadam s’est réjouit des démarches effectuées par la diapora pour attirer l’attention du Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, et de l’appel de ce dernier à Mickaelle Jean de l’OIF et à Fatou Bensouda de la Cour Pénale Internationale sur la situation togolaise. Selon les mots de Tikpi Atchadam, la CPI, Human Right Watch et la Francophonie enverraient une équipe sur le terrain les 20 et 21 septembre 2017 pour observer les manifestations.
La tension reste vive à Lomé malgré le projet de loi envoyé à l’Assemblée nationale par le gouvernement car dit on, à l’état major des forces de l’opposition, ce geste n’est qu’une distraction.