La Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) annonce une nouvelle grève dans les écoles togolaises. Le courrier de la FESEN est parvenu au Ministère des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat (MEPSTA). Le département gouvernemental exige des directeurs régionaux de l’éducation à prendre des dispositions pour resserrer l’étau contre tous les enseignants qui vont participer à ce nouveau mouvement d’humeur.
La FESEN exige que certaines décisions du ministre des enseignements soient rapportées. Pour ce faire, elle a adressé lundi un courrier à Prof. Dodzi Kokoroko et au ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara. L’organisation syndicale annonce la reconduite du mouvement de grève initié les 03 et 04 novembre 2021. Cette manifestation du mécontentement des enseignants est reconduite les mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire.
La nouvelle réaction de la FESEN a fait sortir le MEPSTA de ses gonds. L’autorité chargée de l’enseignement somme les directeurs régionaux à prendre les mesures idoines pour sanctionner les instituteurs qui vont prendre part à la grève. Le département gouvernemental a réagi par le biais d’un communiqué rendu public ce 09 novembre 2021.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué :
Par lettre 0054/BFN/2021 du 08 novembre 2021, le secrétaire fédéral national de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) nous a informé de la reconduction du mouvement de grève observé les 03 et 04 novembre 2021, pour les 10 et 11 novembre 2021.
Je rappelle à votre intention le caractère illicite de ces débrayages tel qu’indiqué dans la note de service n°199/MESPTA/CAB/SG/2021 du 02 novembre 2021, et vous invite par conséquent, à prendre toutes les dispositions pour faire contrôler les présences effectives au poste des enseignants et chefs d’établissement dans la plus grande transparence, en tenant compte des positions de certains agents (absence régulière, congé. stage de formation…). Les agents qui estimeront avoir été recensés à tort comme grévistes pourront apporter la preuve, par tous moyens à leur disposition.
A la suite de cette opération de contrôle qui s’étendra sur les deux jours de grève illicite annoncée. vous devez communiquer une liste fiable des enseignants et chefs d’établissement qui auraient abandonné leur poste. Il sera purement et simplement procédé à leur remplacement par d’autres candidats aux fonctions enseignantes, afin d’assurer la continuité du service public de l’éducation nationale.
Veuillez agréer, Madame et messieurs, mes salutations distinguées.
Il est à noter que les mouvements d’humeur des enseignants sont dûs aux sanctions disciplinaires du MEPSTA relevant, au total provisoire, 1345 directeurs du préscolaire et du primaire de leurs postes de responsabilité. La FESEN estime que cette décision crée « un désordre total en milieu scolaire ».