Le ministre Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a lancé jeudi à Lomé une tournée de concertation avec les acteurs d’état civil, une tournée qui s’étendra aux autres chefs-lieux des 5 régions et de préfectures. L’objectif est d’échanger avec les acteurs concernés et recueillir les informations pouvant aider à approfondir le diagnostic du système d’état-civil togolais.
Ledit comité a pour mission de réorganiser le système de l’état civil au Togo. Il devra faire un état des lieux exhaustif de l’état civil, définir un cahier de charge à l’endroit des différents acteurs de la chaînes de production et d’exploitation des actes de l’état civil.
C’est dans ce sens qu’une tournée de concertation est initiée pour aller à la rencontre des acteurs concernés. La tournée lancée jeudi rassemblera un public-cible constitué de préfets, présidents de délégations spéciales, chefs traditionnels, secrétaires généraux de mairies et secrétaires de conseil de préfectures, agents d’état-civil, de santé, de justice, membres de comité de développement à la base, représentants de parents d’élèves, chefs cantons, …
Les rencontres permettront au comité d’échanger avec ces acteurs et recueillir les informations pouvant aider à approfondir le diagnostic du système d’état-civil togolais, recueillir les propositions des usagers. L’idée est de parvenir à une amélioration les prestations et amener les populations à avoir la culture de l’enregistrement des faits d’état-civil.
Pour le ministre en charge de l’administration territoriale, l’état civil est l’une des préoccupations majeures du gouvernement togolais pour le fait que ses prestations se rapportent directement à la vie du citoyen, de la naissance à la mort.
« Il constitue un outil de planification de développement. L’état civil devient un des maillons essentiels pour l’exécution efficace du Plan national de développement (PND) 2018-2022 dans son axe 3 relatif à la consolidation du développement social et le renforcement du mécanisme d’inclusion », a déclaré Payadowa Boukpessi.
Le ministre précise par ailleurs que l’état-civil est source de fiabilisation du fichier électoral. Sur ce point, il reconnait que l’état civil togolais souffre d’organisation et de fonctionnement. Et les pouvoirs publics sont désormais résolus à procéder à une amélioration du système d’enregistrement des faits d’état-civil qui constituent un élément important dans la chaîne des services publics rendus aux citoyens.
Au Togo, l’état-civil est confronté à plusieurs difficultés. Il s’agit entre autres de la méconnaissance par les usagers des procédures de délivrance des actes et pièces de l’état-civil, la lourdeur administrative dans le traitement des dossiers, l’indisponibilité des signataires dans certains cas, insuffisance des agents d’état-civil qualifiés, non retrait des actes de l’état-civil par les usagers ainsi qu’une faible collaboration entre les acteurs.
Malgré l’existence des dispositions qui font obligation aux parents de déclarer les naissances, il est indiqué qu’environ 20% des enfants nés au Togo ne sont pas déclarés dès leur naissance.
A ce sujet, la Représentante résidente adjointe de l’UNICEF au Togo a exhorté les autorités à poursuivre les efforts afin que tous les enfants puissent être déclarés dès leur naissance.
source: togobreanlingnews