L’association nationale des albinos du Togo (ANAT) a organisé un atelier de vulgarisation de son plan d’action régional sur l’albinisme en Afrique ce mercredi 11 décembre à Lomé. L’adoption de ce plan appelle les gouvernants à s’approprier et à mettre en œuvre les points contenus dans le plan d’action régional et à convaincre les partenaires financiers à accompagner l’Etat dans sa mise en œuvre.
Il vise à inciter les décideurs, les organisations étatiques et les gouvernants à prendre en compte les 15 points contenus dans le plan d’action régional. Ce plan a été l’œuvre d’un processus issu de l’ONU et de l’UA face aux différentes recrudescences des droits de l’homme.
Il prend en compte leur prévention, leur protection, leur responsabilité, réduction de compte, mesure d’égalité et de non-discrimination. Pour en arriver des mesures sont prises dont la sensibilisation continue sur l’albinisme, collecte de données et évaluation des besoins des personnes atteintes d’albinisme, l’identification et traitement des causes fondamentales des agressions contre les personnes atteintes d’albinisme.
« l’atelier de ce matin s’inscrit dans les manifestations que l’association de l’albinisme au Togo organise dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme et cette année nous avons voulu vulgarisé le plan d’action régionale sur l’albinisme en Afrique qui fait la promotion des droits des personnes atteintes d’albinisme en Afrique et ce document contient un certain nombre de mesure dont la mise en œuvre va contribuer efficacement à la protection et à la promotion des droits de l’homme des personnes atteintes de l’albinisme. Malheureusement nous avons constaté qu’il n’est pas suffisamment connu par l’Etat et les autres acteurs alors que la commission des droits de l’homme et des peuples qui a approuvé ce document a demandé expressément aux Etats de tout mettre en œuvre pour que le plan d’action trouve exécution afin d’améliorer les conditions de vies des personnes atteintes d’albinisme » a précisé le président de l’ANAT, Souradji Ouro-Yondou.
Ainsi le plan demande aux Etats l’application efficace de la loi en réponse aux violation des droits commises contre les personnes atteintes d’albinisme, l’amélioration du cadre législatif national, formation des agents de santé et particulièrement les sages-femmes, la prise en compte des personnes atteintes d’albinisme aux processus d’aides sociale, suivi qui prend en compte la création d’un poste d’agent spécialisé dans le domaine de l’albinisme dans un ministère qui sera responsable des questions liées aux personnes souffrants de déficiences ou dans un cadre national des droits des personnes atteintes d’albinisme.
« Le document contient 15 principales mesures destiné à prévenir les agressions des violations des droits de l’homme des personnes atteintes d’albinisme, de promouvoir l’égalité et la non-discrimination des personnes atteintes d’albinisme, de pouvoir leur accorder l’accompagnement nécessaire à ce qu’ils puissent jouir des mêmes droits que les autres notamment en terme d’éducation, de santé parce que les personnes atteintes d’albinisme ont une acuité visuelle qui est réduite et que si des mesures ne sont pas prise à l’école les enfants attentes d’albinisme abandonnent rapidement pour le problème de vision. Du côté de la santé la peau des personnes atteintes d’albinisme ne supportent pas le soleil, ce qui leur cause fréquemment le cancer de la peau. Alors que nous sommes dans les pays ensoleiller, donc si des mesures particulières ne sont pas prises, les personnes atteintes d’albinisme vont mourir de cancer de peau et c’est ce qui n’est pas totalement bien par rapport aux droits à la santé et aux droit à la vie » a-t-il ajouté.
Pour le président ce document recommande que l’Eta en premier mais aussi les organisations de la société civile, les institutions nationales des droits de l’homme et les agences des nations Unies, toutes les institutions en charge du développement devraient contribuer pour la mise œuvre de ce plan. « Nous avons voulu à travers cet atelier interpelé l’Etat pour qu’il prenne conscience que quelque chose doit être fait comme aujourd’hui du côté du PND, nous parlons de l’axe 3, qui fait la promotion des personnes vulnérables et que le développement ne doit oublier personnes donc nous invitons vraiment l’Etat à faire en sorte que les personnes atteintes d’albinisme ne soient pas oublier et que de toutes les façons que en 2021 lorsqu’on fera le bilan de la mise en œuvre de ce plan à l’échelle africaine que le Togo ne soit pas parmi les mauvais élèves » a souhaité le président de l’ANAT.
Le document prévoit aussi l’adoption des mesures d’aménagement raisonnable en faveur des personnes atteintes d’albinisme dans tous les domaines, l’accès à des soins de santé adéquats pour les personnes atteintes d’un cancer de la peau, l’application du principe d’intersectionnalité des personnes atteintes d’albinisme.
Il demande aux organisations et aux Etats de parvenir à lutter contre l’impunité, de soutenir les victimes et la réinsertion des personnes déplacées.
L’ANAT est la seule association à vocation nationale qui s’occupe exclusivement de la promotion des droits des personnes atteintes d’albinisme au Togo. Elle mène depuis sa création des actions dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’insertion socioéconomique touchant plus de 350 personnes atteintes d’albinisme dans plusieurs préfectures du Togo.