Si une accalmie s’est instaurée dans la ville de Tsevié ce mardi, la population couve tout de même une immense colère qui est prête à exploser dès que cette situation se présentera à nouveau.
Les corps habillés ayant de plus en plus la gâchette facile n’hésitent plus à ouvrir le feu sur des civils. La population crie son ras-le-bol.
« Jusque-là nous avons toujours pris notre mal en patience pour que rien n’arrive mais de jour en jour il semble que vous nous dites implicitement de nous lever pour revendiquer. D’accord, si vous voulez que Tsévié soit en ébullition, on va mobiliser la jeunesse pour cela », s’est exprimé un jeune, manifestement en colère.
À un autre d’ajouter,
« nous demanderons à vous les autorités … de dire à nos policiers de cesser de tirer sur nous les populations de Tsévié. Je vous le dis parce que la bavure policière à Tsévié finira par emporter tout le gouvernement ».
Conscient quand même du fait que l’essence frelatée constitue une substance réprimée au Togo les jeunes de Tsevié face au chômage n’ont d’autres choix que de risquer leurs vies pour gagner leur pain quotidien.
Un vendeur d’eau à la borne fontaine pris pour un vendeur de boudè (essence frelatée) a reçu une balle dans le bras hier ce qui n’a vraiment pas été du goût de la population. C’est ce mécontentement que la population de Tsevié a exprimé toute la journée d’hier en baricadant la nationale numéro 1.
En espérant que le calme perdure que le tout puissant accorde aux forces de l’ordre le sang froid nécessaire pour mener à bien leur mission de protection de la population.