Un colloque international a été animé ce mardi par des enseignants de l’Université de Lomé, du Benin et du Cameroun dans le cadre de la 2e édition du Festival La marmite (FESMA).
Les réflexions portaient sur les nouveaux modes d’alimentation construits autour de la sécurité alimentaire, la valorisation des filières bio et le développement durable. Le thème de ce colloque portait sur « Des hommes et des aliments ».
Pour le promoteur du FESMA l’ambition au-delà de son aspect culturel, social et touristique, est de donner à cet évènement un vrai contenu éditorial et une dimension scientifique.
« Il s’agit d’en faire un cadre d’étude, des réflexions prospectives, de propositions et de solutions autour de nouveaux paradigmes à adopter en vue du changement de notre mode d’alimentation, des mesures à mettre en place afin de changer le système mondial d’alimentation et d’agriculture. C’est aussi le temps de voir les politiques à mener pour valoriser certaines filières », a expliqué Jean-Paul Agboh, promoteur du FESMA.
Le colloque s’est tenu grâce à la collaboration entre le comité d’organisation et l’Université de Lomé et a été marqué par 3 panels, portant sur : « Histoire et logiques alimentaires », « Aliments : approches nutritionnelles et économiques », « Droits et éthique alimentaires ».
Pour le Professeur Essohanam Batchana, président du conseil scientifique, l’Université de Lomé est attentive à tout ce qui concerne la réflexion et la valorisation des identités togolaises.
« Depuis l’année dernière nous nous sommes rendus compte que le FESMA est un projet qui célèbre l’identité africaine à travers l’alimentation. Pour l’Université, se positionner sur cet évènement a un triple intérêt. D’abord, la recherche et la formation, ensuite la production et la commercialisation, et enfin la transformation des produits pour en faire des aliments comestibles », a exprimé Prof Batchana.
Selon lui, l’Université de Lomé est heureuse de dire qu’elle fait de la recherche agronomique une priorité. En plus de l’École Supérieure d’Agronomie, il y a un centre d’excellence qui travaille sur toute la chaîne de production des volailles de sorte que la recherche puisse permettre aux producteurs d’avoir des souches locales développées pour accroître la productivité.
Prof Batchana a également fait savoir qu’à propos de la production, il est mis en place un accompagnement au profit des producteurs informels, avec une formation leur permettant de rendre rentable leurs produits. Ainsi qu’un moyen de conservation et de vente des produits.
Le FESMA est un rendez-vous périodique des acteurs de la chaîne des valeurs de la ferme à l’assiette. Il s’agit de valoriser les richesses du savoir-faire culinaire et du savoir africain, de promouvoir le consommer local et une alimentation saine et équilibrée.