Le ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires a organisé ce 21 septembre 2023, à Lomé, une rencontre d’échanges avec les acteurs de transports routiers sur la professionnalisation et la sécurité routière. L’événement qui sest tenu à Agora Senghor ce jeudi 20 septembre 2023 a pour objectif de sensibiliser les participants sur la loi n°2022-023 du 27 décembre 2022 portant orientation des transports et ses textes d’application.
Les conducteurs routiers constituent un des maillons les plus importants de la chaine logistique des transports routiers.
Malheureusement, l’absence de centre de formation adéquat, la non maitrise des règles de conduite rationnelle et de sécurité, l’analphabétisme de la majorité des conducteurs etc. sont quelques-uns des problèmes qui minent ce corps de métier et qui entravent la qualité des services de transports et la compétitivité ouvrant ainsi la voie à une concurrence des autres pays empêchant sa professionnalisation.
C’est pourquoi il est selon les initiateurs, important d’entreprendre des actions urgentes en vue de la professionnalisation des conducteurs routiers afin de rendre compétitif le sous-secteur de transport togolais et d’assurer un déplacement sécurisé des personnes et des biens sur less routes togolaises.
Pour ce faire, l’Etat togolais à travers le financement de la Banque mondiale (BM) sur le projet d’appui à la compétitivité des services logistiques pour le commerce (PACSLC), a bénéficié d’une assistance technique de l’Union internationale des routiers (IRU) pour produire les textes et les mécanismes de formation professionnels de conducteurs.
Ces textes produits concernent notamment la professionnalisation des conducteurs routiers, voté par l’assemblée nationale le 27 décembre 2022 prenant en compte tous les modes de transport.
En effet afin de vulgariser ce texte, il a été organisé ce 21 septembre 2023, une rencontre d’échanges avec les acteurs de transports routiers. La rencontre permet de porter à leur connaissance, les nouvelles dispositions prévues dans la loi d’orientation des transports et les décrets d’application ; et de les outiller pour sa professionnalisation.
A l’occasion deux communications ont été développées. Il s’agit notamment « Présentation sur les réformes du sous-secteur des transports routiers au Togo » et « Présentation sur la situation de la sécurité routière au Togo ».
En ouvrant les travaux, le ministre des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires, M. Affoh Atcha-Dédji, a fait savoir que le diagnostic du sous-secteur du transport routier réalisé en 2017, a révélé plusieurs carences, notamment le cadre légal et réglementaire inadapté, la non professionnalisation des opérateurs du transport routier, l’atomisation de l’offre de transport, la vétusté du parc automobile, l’insécurité routière, l’absence d’un mécanisme efficace de gestion du fret, l’inexistence de statistiques fiables sur le sous-secteur, le non-respect de la réglementation en vigueur par les acteurs, l’absence d’un cadre et d’opportunités pour le renforcement des capacités des transporteurs et des conducteurs, la persistance des pratiques anormales sur les corridors.
« Une étude sur l’industrie du transport routier, réalisée en novembre 2016 a révélé que la moyenne d’âge du parc automobile gros porteur est de 17 ans. Plus de 80% de ces véhicules ont plus de 10 ans d’âge et plus de 60%, plus de 20 ans. Cette situation fait appel à des pratiques anormales notamment la transformation anarchique des camions et la surcharge avec pour conséquences l’augmentation des cas d’accidents sur les routes, les pertes de vies humaines et la destruction du patrimoine routier, la dégradation précoce des infrastructures routières etc », a-t-il relevé.
Le ministre Atcha-Dédji, a ajouté que la mise en place d’un hub logistique nécessite un système de transport capable d’offrir des services de transport routier de marchandises et de personnes, fiables, sûrs, durables et au meilleur prix.
« Ainsi, le Gouvernement dans le but de réaliser sa vision stratégique, a opté depuis quelques années pour la formalisation et la professionnalisation du sous-secteur du transport routier par l’organisation de tous les acteurs de transport routiers (conducteurs et transporteurs) en faitière ; la construction d’un centre de formation aux métiers des transports routiers à la Direction des transports routiers et ferroviaires (DTRF) ; l’élaboration et l’adoption en conseil des Ministres le 24 décembre 2020, de la Politique nationale de la sécurité routière (PNSR) 2022-2035 ; l’élaboration du plan d’actions de mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière (PA-PNSR 2022-2026) en septembre-octobre 2021 ; l’adoption du décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Office National de la Sécurité Routière (ONSR) en conseil des ministres le 25 mars 2022 ; le vote de la nouvelle loi d’orientation des transports le 22 décembre 2022 par l’Assemblée Nationale qui remplace celle en vigueur depuis 1998 ; la signature du décret fixant les conditions d’accès et d’exercice de la profession de conducteur routier et celui fixant les conditions d’accès à la profession de transporteur, d’intermédiaire ou d’auxiliaire de transport routier et d’exercice des activités de transport routier respectivement le 22 février 2023 et le 09 juin 2023 par le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé etc », a-t-il fait savoir.
Il est à noter que cette rencontre a connu la présence du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, M. Calixte Batossie Madjoulba et celui des Travaux Publics, Mme Zouréhatou Tcha-Kondo épouse Kassah-Traoré.