Le président du Conseil national des patrons de presse (Conapp) en marge de la journée mondiale de la liberté de presse(03 mai) a livré son diagnostic sur l’état de santé de la presse togolaise dans un entretien.
D’entrée, il a réitéré que : «le Togo est l’un des rares pays au monde où les délits de presse sont dépénalisés ».
Avant de continuer en évoquant des raisons qui rassurent par rapport à la liberté de la presse au Togo. C’est entre autres : « le foisonnement des titres qui avoisine 200 pour les journaux, un nombre impressionnant de radios, une dizaine de télévisions et des dizaines de sites internet, tout cela est une preuve suffisante qui matérialise la liberté de presse dans notre pays.
Pour couronner le tout, au cours des 12 derniers mois c’est avec joie que je puis vous affirmer qu’aucun journaliste n’a été ni arrêté, ni violenté moins encore assassiné dans l’exercice de sa fonction.»
Le président s’est également exprimé par rapport à la subvention annuelle que la presse perçoit de la part de l’Etat. Il y va ironiquement : «Nous n’allons pas non plus dire que rien n’est fait au regard de l’histoire de cette subvention. Ceux qui critiquent cette aide aujourd’hui, ont toujours tendu la main quand c’était à 50 millions, à 75 millions et à 100 millions. Ils n’ont jamais rejeté ce fonds au motif que ce n’était pas suffisant.»
Cette aide qui est passée de 50 à 150 millions grâce aux luttes acharnés de « bonnes volontés » n’est pas encore arrivée à son seuil. «Nous avons demandé 500 millions ou à défaut 300 millions. Nous ne nous décourageons pas puisque nous avons appris à prendre le peu qu’on nous donne et à continuer le plaidoyer et les négociations avec le gouvernement pour arriver à un montant acceptable.»
Il a finalement tenu à féliciter les acteurs de tout bord et les exhorte à «œuvrer au niveau de chaque entité à renforcer les acquis »